Le Directeur général de la RTG et le Rédacteur en chef de la télévision ont été suspendus de leurs fonction par la ministre de l’Information et de la Communication ce jeudi à la surprise de l’ensemble du personnel.
Quelques heures après l’annonce de cette décision qui serait la conséquence d’un problème technique intervenu lorsque la ministre est allée à la RTG (20 heures 30) pour sa déclaration à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, des travailleurs ont manifesté leur colère à la RTG.
Visiblement remontés contre la décision de la ministre Aminata Kaba, ces travailleurs demandent le rétablissement du Directeur général et du Rédacteur en chef dans leurs fonctions respectives et le départ de la ministre.
À notre micro, Yaya Zatonick Tounkara a donné plus de précisions.
«Ce n’est pas une manifestation contre la suspension du directeur. On n’est pas contre la suspension du directeur. On ne défend pas le directeur mais on défend la vérité. Mamadi Doumbouya est venu au pouvoir, il a dit que la justice est la boussole en tout cas de ce pays. Tout est parti du plateau. La dame-là (la ministre de l’Information et de la Communication) est venue s’imposer sur les gens. Sans associer les techniciens de la maison, elle a changé le logo. Sans associer les techniciens ni la direction, elle a changé le plateau. Sans associer même les présentateurs ou les techniciens de la maison, elle est venue installer les matériels ou les matos. Difficilement on a eu le lancement de ce plateau. Elle a débloqué des milliards pour installer ce plateau et elle annule carrément la présence des caméras à la place des caméras robots. Tu as vu ça où techniquement? Il faut s’adapter en attendant petit à petit jusqu’à ce qu’il y ait la vraie qualité, on retire maintenant les caméramans pour mettre les caméras robots. Mais la qualité quand tu vois la télé des Ivoiriens, des Sénégalais ou de la sous-région c’est pas la même chose.
Hier soir, elle envoie des techniciens avant 17 heures changer soi-disant sa qualité parce que ça c’est la qualité à elle. Ils sont venus manigancer les choses ici, ils disent qu’ils veulent formater un serveur. Ils ont réinitialisé l’équipement, laisser comme ça. À 17 heures l’heure du journal arrive, les techniciens sont venus et ils ne savent pas quoi faire, ça n’a pas été fait en leur présence. Ils se sont débrouillés pour que le journal de 17 heures passe. Ce qui a été rediffusé à 19 heures. jusqu’à 20 heures, il y avait des problèmes techniques. Elle était annoncée depuis avant-hier qu’elle allait passer à l’antenne pour sa déclaration et autres. Hier, à notre grande surprise, elle vient à 20 heures nettes pendant que le journal c’est à 20 heures 30. Pendant qu’on avait techniquement un problème, tout le monde était là. Elle ne sait pas comment nous, on se débrouille ici pour qu’il y ait le journal. C’est la première personne du gouvernement qui sabote les actes posés par Mamadi Doumbouya. Le problème technique qu’elle a provoqué, elle vient sanctionner le directeur et le directeur technique est là, les techniciens sont là. Pourquoi ? Fana Soumah a fait quoi ou la direction a fait quoi par rapport à ça. La direction n’est pas les techniciens.
Nous réclamons le retour de ceux-là qu’elle a sanctionné, ça c’est un. De deux, on demande son départ parce qu’elle n’est pas compatible», nous a confié Yaya Zatonick Tounkara, cameraman, reporter politique à la RTG.
Certains parmi les protestataires se sont rendus au département de l’Information et de la Communication. Ils ont enfin décidé de se rencontrer sur le même lieu demain matin à 7 heures. Ils disent qu’ils ne vont assurer que le service minimum jusqu’à la prise en compte de leurs revendications.
Mamadou Macka Diallo depuis la RTG
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