Les 15 et 16 février 2024, l’actuelle ministre du Plan et de la Coopération internationale passe un test assez osé. Rose Pola Pricemou est sur le point de réussir la mobilisation d’environ trente mille milliards de francs guinéens à l’occasion d’une table ronde prévue à cet effet à Doubaï. Cette enveloppe représente le gap du coût global du financement du PRI (Programme de référence intérimaire), le plan de développent concocté par les autorités de la transition pour la période 2022-2025. Un pari presque gagné, malgré quelques écueils.
Quelques semaines avant cette table ronde, la ministre du Plan a pris son bâton de pèlerin pour aller voir de potentiels bailleurs et autres investisseurs. A Conakry, en début février, la ministre a animé une conférence de presse en présence des représentants de la Banque mondiale et du Système des Nations unies.
«Pendant cette tournée au niveau des pays visités et les fonds rencontrés, nous avons rencontré des partenaires qui étaient à l’écoute, engagés auprès de la Guinée. A savoir si nous avons tout le montant, c’est l’objet de la table ronde. Nous irons l’annoncer là-bas. Et vous serez les premiers heureux à apprendre la nouvelle, le soir du 15 février 2024. Mais ce qu’il faut retenir c’est que nous avons rencontré des partenaires qui étaient à l’écoute, qui savent que la Guinée est un pays d’opportunité et que nous pouvons avancer ensemble», a déclaré Rose Pola Pricémou, ministre du Plan et de la Coopération internationale.
Pour le représentant du système des Nations unies en Guinée, Luc Grégoire, toutes les conditions sont réunies pour que Rose Pola et le gouvernement guinéen réussissent cette table-ronde. «En septembre, les attentes étaient fortes par rapport à la préparation du PRI. Il y avait même des doutes, même parmi les partenaires au développement, sur la capacité à faire émerger un document, certains se posant même la question sur la nécessité de ce document. Bien évidemment, nous y avons cru et très rapidement, en quelques mois, la Guinée a présenté un programme de référence intérimaire de bonne qualité. Les conditions de réussite de la table ronde sont réunies. Le cadrage macro-économique, l’appréciation qu’ont les institutions de Breton Woods de sa soutenabilité est une condition réunie aujourd’hui. Les agrégats macroéconomiques, la soutenabilité de la dette, les réserves extérieures, la politique monétaire, le taux de change etc. tous ces paramètres permettent d’aller vers une mobilisation des financements, crédibilisant le soutien de la communauté internationale à l’ambition de la Guinée », a martelé Luc Grégoire à la grande satisfaction des deux membres du gouvernement présents.
Le Système des Nations Unies, ajoute-t-il, «sera à vos côtés, nous l’avons toujours été. Nous y serons et nous apporterons modestement mais de manière très sérieuse un appui sur les grands volets qui sont ceux qui sont soumis à la communauté internationale».
Issa Diaw, représentant du groupe de la Banque mondiale, en Guinée, a abondé dans le même sens. «Au niveau du groupe de la Banque mondiale, nous serons présents sur un volet public. Nous serons présents par la société financière internationale. Nous serons présents aussi par l’agence multilatérale de garantie. On espère qu’il y aura un grand succès pour que le développement de la Guinée continue », a déclaré Issa Diaw reprenant du groupe de la Banque mondiale en Guinée.
A l’occasion de cette table ronde qui promet déjà, le gouvernement devrait faire de montre de plus de mobilisation autour de la ministre du Plan et de la Coopération internationale.
Rendez-vous à Doubaï !
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
622 10 43 78
