Tchad/Mort d’Idriss Déby : un conseil militaire prend le pouvoir et promulgue une charte de transition

Le président tchadien est décédé des suites de blessures alors qu’il s’était rendu au front pour combattre les rebelles du FACT. Un conseil militaire a pris le pouvoir.

C’est son fils Mahamat Idriss Déby Itno, général quatre étoiles à 37 ans, souvent appelé Mahamat Kaka, responsable de la garde présidentielle, qui a été désigné comme successeur à Idriss Déby Itno, mort à l’âge de 68 ans.

La télévision d’Etat a publié une déclaration du porte-parole de l’armée tchadienne confirmant le décès du président Déby qui s’était personnellement rendu au front ces derniers jours pour combattre les rebelles du FACT.

Un conseil militaire est mis en place et a promulgué une charte de transition.

Les premières réactions à la mort de Idriss Déby Itno

Pour Thomas Schiller, responsable du programme Sahel pour la fondation allemande Konrad Adenauer, « la mort du président Déby, qui est apparemment tombé sur le champ de bataille contre des groupes rebelles au Tchad, est un coup supplémentaire pour la stabilisation de la région du Sahel dans son ensemble. Ces derniers temps, de nombreux événements ont représenté des reculs en vue de la stabilisation de cette région ».

Parmi ces événements, Thomas Schiller cite « le putsch au Mali, la situation chaotique qui a suivi les élections au Niger et maintenant la mort de celui qui a présidé si longtemps le Tchad… tout cela va obliger à des efforts supplémentaires pour stabiliser une région de plus en plus difficile ».

Interrogé sur son analyse de la suite de la vie politique du Tchad après la mort du président Déby, l’expert Thomas Schiller affirme ne pas le savoir pour l’instant. « Il va y avoir de grandes discussions sur l’engagement à venir de la communauté internationale. Pour le Mali, le Niger ou même le Nigeria, la disparition du président Déby est d’abord une mauvaise nouvelle. Car l’insécurité et l’instabilité du Tchad aura des répercussions sur l’ensemble de l’espace sahélien ainsi que dans d’autres pays voisins du Tchad », assure encore Thomas Schiller dans une interview à la DW.

Avec DW

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