TEDx Dixinn: la parole aux personnes aux parcours inspirants

Le Salon des Entrepreneurs de Guinée aura lieu les 12 et 13 octobre 2022 à Conakry. En prélude à cet événement, les initiateurs ont organisé le TEDx Dixinn.

L’activité consiste à faire intervenir des personnes qui ont plus ou moins excellé dans leurs domaines respectifs pour expliquer leur parcours aux jeunes entrepreneurs.

Ce TEDx Dixinn qui est à sa deuxième édition a pour thème «Des idées innovantes et des parcours inspirants pour changer le monde ! ».

Barry Aissatou responsable de communication de L’Harmattan Guinée a exposé sur le thème : ” Femme et métier du livre, ma contribution active à la vie littéraire de Guinée”. Elle a partagé avec le public son expérience depuis qu’elle commencé à évoluer dans l’univers du livre en Guinée.

«Ça a commencé depuis 2016 pendant les préparatifs de Conakry capital mondiale du livre. Et j’étais tout juste curieuse, je voulais savoir à quoi consistait le projet. Donc je me suis rapprochée de l’équipe organisatrice et j’ai été acceptée. Je me suis battue pour être là où je suis aujourd’hui. La maison d’édition L’Harmattan Guinée contribue fièrement au développement culturel du pays. Je suis également la directrice adjointe de l’équipe des 72 heures du livre de Guinée. L’un des plus grands salons du livre aujourd’hui en Afrique. Et je pense que si les organisateurs m’ont choisi pour venir partager cette expérience avec le public c’est qu’ils ont pensé que ça méritait d’être connu.

 

Alors j’ai parlé de la faible représentativité des femmes dans le secteur. Il n’y a pas beaucoup de femmes écrivains aujourd’hui en Guinée. Je dirais qu’il n’y a même pas de femme qui travaille dans le métier du livre. Il n’y a pas beaucoup de femme éditrice. Nous pouvons toutes être des éditrices, travailler dans le domaine du livre. Le métier du livre c’est un métier qui a tous les domaines à son sein. Il y a des informaticiens, des logiciens, de la communication, des finances et les ressources humaines. Donc tous ceux-ci sont des domaines dans lesquels nous pouvons exprimer pleinement notre savoir-faire », a-t-elle défendu avant d’annoncer qu’elle compte lancer une collection uniquement pour les femmes dans les prochains mois.

 

Eve Gabrielle Sokeng, Directrice de publications d’Aza Mag a quant à elle abordé le thème: “La place de la femme africaine dans les médias”.

«J’ai partagé le rôle des femmes africaines dans les médias et le monde entier depuis 2010. Pourquoi nous ne prenons pas la parole pour nous exprimer à la place des hommes, avec les hommes. Pourquoi est-ce que c’est toujours aux hommes on tend le micro pour parler des choses importantes alors que nous sommes cantonnés à la cuisine et à la mode.

Je dénonce l’absence des femmes dans les médias, le fait qu’on ne donne pas la parole aux femmes pour qu’elles puissent parler d’elles-mêmes ou des choses importantes. À chaque fois que les journalistes prennent une femme en interview, c’est dans des conditions tragiques, c’est qu’il y a eu inondations, soit il y a eu viol ou une catastrophe naturelle. Et quand on a des plateaux nous n’invitons que des hommes à la place des femmes. Nous avons tous des indépendances égales, nous avons évoluer dans les mêmes écoles donc on devrait tous pouvoir prendre la parole dans les médias. À la base, j’étais employée, j’ai décidé de créer mon média pour justement donner la parole aux femmes.

 

 Les femmes journalistes on ne leur donne pas la place dans les médias, on les cantonne aux rôles de mode et de cuisine, aux rôles qu’on dédie à la femme. Tout ce qui a un rapport à la mère. Fête comme la Valentin, le Tabaski etc. Mais quand il s’agit d’interviewer un président on enverra un homme. Donc je leur dis refusez cela. Il faut savoir se démarquer », a-t-elle lancé.

‘‘De Conakry à Porto Rico, du rêve à la réalité’’, c’est le sous-thème qui a été développé par Saran Bah, candidate Miss Monde 2021.

« Ça parlait du rêve d’une jeune fille qui voulait aller à miss monde pour présenter son pays et qui a par la grâce de Dieu su réaliser ce rêve-là avec beaucoup d’obstacles, de soutiens, d’aide et d’amour. Osez rêver, faire de ce rêve un objectif et se donner les moyens d’atteindre ces objectifs-là. Ce qui signifie qu’il y’a du travail à faire, une assistance qu’il faut avoir, car toute chose requiert une assistance financière, morale etc. Déjà moi je pense qu’une seule personne à elle seule ne peut rien faire, il faut t’entourer de bonnes personnes qui puissent mettre à profit leurs temps, leurs énergies et leur soutien qu’il soit financier ou morale pour que le projet y prenne et qu’on puisse aller de l’avant. Les femmes font partie intégrante de la société, elles savent tout faire donc c’est important qu’on puisse les donner des outils pour que ces femmes-là puissent se développer et être autonomes afin de subvenir à leurs besoin ainsi qu’à ceux de leurs familles », a-t-elle laissé entendre.

La quatrième édition du Salon des Entrepreneurs de Guinée sera lancée ce mercredi avec comme thème: “Entrepreneuriat féminin, moteur de développement socio-économique et de croissance inclusive “.

 

Diop Ramatoulaye

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