La fédération syndicale autonome des télécommunications et associées (FESATEL) a déclenché une grève le lundi, 12 juillet 2021. Ce mardi, 13 juillet 2021, deuxième jour de cette grève, les syndicalistes ont rencontré la presse pour faire le point de l’évolution de ce mouvement de débraillage.
Devant les hommes de médias, le secrétaire général et plusieurs cadres de la FESATEL ont tour à tour réitéré leur appel en direction des travailleurs à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ils ont tenu à préciser aussi que cette grève n’a aucune intention de faire du mal à qui ce soit. Ils veulent juste défendre les emplois au niveau des postes et télécommunications en s’opposant à l’augmentation fantaisiste de la pression fiscale sur le secteur.
« Aujourd’hui il fallait que la FESATEL soit là pour faire un état des lieux par rapport à la grève qui a été déclenchée depuis hier lundi, 12 juillet 2021. Donc, aujourd’hui nous avons fait la situation d’hier la grève a été suivie à hauteur de 95% et aujourd’hui nous sommes à 100%. Vous mêmes vous pouvez aller constatez sur le terrain, aaujourd’hui. Les employés du secteur des postes et télécommunications sont à la maison ils ont suivi le mot d’ordre de grève. Donc, je profite ici pour remercier ces travailleurs qui nous ont écouté et nous leur demandons vraiment de rester soudés, déterminés et beaucoup plus de courage pour l’atteinte de l’objectif.
Comme on l’a notifié dans l’avis de grève, il s’agit d’abord de l’annulation pure et simple de l’Arrêté numéro 457 du ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique. Ça c’est le premier point.
Le deuxième point, il s’agit de mettre en place un comité tripartite entre l’État, le patronat et nous le syndicat afin qu’on puisse statuer sur la pression fiscale du secteur qui est aujourd’hui à hauteur 64% de nos chiffres d’affaires », a expliqué Abdoulaye Barry secrétaire général de la FESATEL.
Répondant à la question d’une journaliste sur l’absence de l’union ou l’association des consommateurs dans cette grève qui n’est pas membre du syndicat mais qui estime défendre l’intérêt des consommateurs, Abdoulaye Barry souligne : « D‘ailleurs l’union des consommateurs ou l’association des consommateurs devrait participer à ce combat. Parce que le combat que nous sommes en train de faire, ce n’est pas un combat seulement pour nous les syndicalistes ou les travailleurs. Mais c’est un combat pour tout le peuple parce qu’aujourd’hui il faut dire la vérité, nous payons beaucoup par rapport à la situation.
D’ailleurs on vient de mettre en place une loi. La TCT (taxe sur la consommation téléphonique) vient d’être doublée à 2 francs. Donc, encore ça va augmenter de plus de 60 francs sur la munîtes qu’on payait. À 540 francs on va aller à 600 francs. Là où on payait 480 francs va aller à 540 francs ».
Toutefois, les syndicalistes se disent ouverts au dialogue. Le secrétaire général dans son intervention a rappelé qu’ils avaient reçu l’appel de l’inspecteur général du travail à surseoir le mot d’ordre pour aller à la table de négociation tandis que la base avait déjà donné son accord pour le déclenchement.
Ils sont donc prêts à aller à la table mais la grève reste maintenue, selon Abdoulaye Barry, secrétaire général de la FESATEL.
Mamadou Macka Diallo
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