La Fédération Guinéenne de Basketball (FGBB) exprime son mécontentement face à la décision du ministre des Sports, Keamou Bogola Haba, de créer un comité ad hoc en vue de l’organisation du Congrès électif de la fédération. Dans un communiqué, la FGBB dénonce une « ingérence politique flagrante », affirmant que cette démarche enfreint ses statuts ainsi que les règlements internationaux de la FIBA, exacerbant ainsi le conflit avec le ministère.« Cette tâche revient exclusivement au Comité Exécutif de la FGBB, comme le stipulent nos statuts », rappelle avec fermeté le communiqué.
La FGBB accuse le ministre de chercher à « usurper illégalement le pouvoir de gouverner le basketball en Guinée » par des décrets émis sans consultation préalable avec les instances légitimes. La date du 15 septembre 2024 marque un tournant dans cette crise, avec de nouvelles décisions imposées par le ministre. La fédération pointe du doigt une stratégie conjointe avec le bureau régional de FIBA Afrique, qu’elle qualifie d’entité sans personnalité juridique capable de prendre des décisions exécutoires en l’absence de l’accord de FIBA Monde.
Les accusations sont lourdes : ingérence politique, manœuvres pour contourner les procédures légales, et tentative de priver la FGBB de tout recours juridique. La fédération rappelle que seule son Assemblée Générale, via les commissions légitimement nommées, est habilitée à organiser des élections, modifier les statuts et convoquer des assemblées. Une mise en garde claire est lancée à l’ensemble des acteurs du basketball guinéen : tout acte pris sans respect des textes en vigueur est non seulement illégitime, mais expose ses auteurs à des poursuites devant les tribunaux compétents.
Ce climat de défiance est renforcé par l’évocation des statuts de la FIBA, qui stipulent que les associations membres doivent diriger leurs affaires en toute indépendance, sans interférence extérieure. Selon l’article 1,3 des statuts généraux de la FIBA et l’article 14 de ceux de la FGBB, l’intervention d’un tiers dans la gestion du basketball est formellement proscrite.
La situation actuelle met en péril la stabilité du basketball guinéen. En dénonçant une tentative de contrôle illégal, la Fédération Guinéenne de Basketball affirme sa volonté de porter l’affaire devant les juridictions compétentes. Le dialogue semble rompu, et les prochaines semaines détermineront l’issue de ce conflit qui risque de laisser des traces profondes au sein du sport guinéen.