Quelques heures après sa libération, Thierno Yaya Diallo, président de la Guinée Moderne (GM) et de la commission de la diplomatie et des relations extérieures de l’ANAD, a expliqué les circonstances dans lesquelles lui et Kéamou Bogola Haba ont été interpellés par des agents de la police judiciaire.
Cette interpellation, il faut le rappeler, a eu lieu mercredi, 14 juillet 2021, dans le quartier de Wanidara, commune de Ratoma. Ce, après la cérémonie de signature de la nouvelle charte de l’ANAD.
« On s’est rencontré pour manger quelque chose avec les collègues, et de là je suis rentré à domicile. Entre temps, monsieur Kéamou Bogola Haba est venu chez moi pour me rendre visite afin qu’on échange un peu. On a passé peut-être trente minutes chez moi. Au sortir de là, je me préparais pour aller chez ma femme au travail. Je n’étais pas totalement sorti, j’étais en train de sortir on faisait la marche arrière. C’est là que nous avons été interpellés. C’était des instructions. Venez ! Et puis ne résistez pas ! On est venu pour vous. Nous aussi comme nous sommes des personnes qui respectent la loi et les droits, donc nous les avons suivis. Personnellement je conduisais mon véhicule et quelques personnes sont montées dans le mien et m’ont demandé de conduire et de les suivre. Donc, on a fait une conduite à la folie pour arriver à la DPJ », a expliqué sur Fim FM ce 15 juillet, Thierno Yaya qui ne sait pas dans quel véhicule l’autre a été conduit.
Après son audition, l’opposant a été remis en liberté. Il estime que cela est arrivé parce qu’il n’y avait pas quelque chose qui nécessitait qu’il soit gardé à la DPJ.
« J’ai eu trois entretiens y compris avec le général Fabou après qui a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de me retenir et j’ai été libéré peut-être un peu moins de deux heures. Parce que lorsque j’arrivais chez moi, il faisait déjà deux heures du matin. On ne nous a pas permis de nous parler entre nous. Parce qu’on était totalement séparé. On s’est croisé à des rentrées et sorties des bureaux. Mais je ne suis pas édifié jusqu’à présent pourquoi on nous a interpellé.
Nous savons ce que nous sommes en train de faire. Nous sommes conscients du travail d’être acteur politique en Guinée. Nous savons que la ligne où nous marchons est très fine. Nous essayons de faire tout afin que le travail que nous sommes en train de faire soit sans aucun reproche en respectant les lois du pays et en faisant des actions qui sont totalement légales et constitutionnelles », a-t-soutenu.
Mamadou Macka Diallo
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