Tibou Kamara et le massacre du 28 septembre : un autre avis à prendre en compte…

Avec ses lots de témoignages et d’accusations parfois accablantes, le procès des événements qualifiés de massacre du 28 septembre 2009, se poursuit au TPI de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Et, l’une des personnalités autour de  laquelle l’opinion veut toujours savoir l’avis des témoins qui se succèdent à la barre, est l’ancien ministre Tibou Kamara, proche du président Moussa Dadis Camara au moment de la survenance de ces évènements malheureux.

Jusque-là beaucoup lui attribuent un rôle négatif dans ce qui s’est passé le 28 septembre dans le stade éponyme à Conakry, en laissant bien sûr leur opinion être influencée par le seul témoignage de Sidya Touré, devenu populaire, lequel indique que c’est à travers le téléphone de Tibou Kamara que Dadis a tenté en vain d’imposer tardivement aux opposants un report de  leur manifestation. Désormais, il y a un nouveau témoignage que l’opinion devrait prendre en compte, à la décharge de Tibou Kamara.

«Parmi ceux que j’ai vus et qui étaient au pouvoir à l’époque, c’était Tibou Kamara. Lui, il nous a quand même remonté le moral, parce que quand il est venu à la clinique Pasteur, il s’est intéressé à tous les blessés dont ma propre épouse. Il a eu des mots que le ministre de la Santé devait avoir face aux blessés. Il a eu des mots, c’est lui qui doit être médecin parce qu’il a su apaiser la douleur des victimes qui étaient là. Il a su nous rassurer, je n’oublierai pas cela», déclarait à la barre Ben Youssouf Keita, leader politique ancien membre de  l’UFDG aujourd’hui président de sa propre formation politique.

En plus de savoir qui parmi les inculpés sera condamné par la justice guinéenne, le tribunal populaire, lui, cherche toujours à savoir qui a joué quel rôle dans cette affaire. C’est d’ailleurs en cela que ce témoignage est important pour Tibou Kamara qui ne figure pas parmi les personnalités inculpées dans le cadre du procès en cours.

Ben Youssouf Keita témoignait ainsi après le passage de François Lounceny Fall et de Bah Oury, deux autres figures de l’opposition victimes des événements du 28 septembre.

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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