Suite au décès de Nfa Kemo en prison, un jeune guinéen incarcéré pour un « viol » présumé sur la fille du directeur général adjoint de l’administration pénitentiaire, la colère gronde à Conakry. Ce lundi 26 août, des jeunes en colère ont pris d’assaut le pavé devant le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, situé à Coléah, pour exprimer leur indignation. Selon nos sources, la manifestation, prévue pour 10 heures, a été rapidement réprimée par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.
Les manifestants, venus dénoncer ce qu’ils considèrent comme une arrestation arbitraire suivie de violences physiques ayant conduit à la mort de Nfa Kemo, ont été surpris par la réponse musclée des agents de sécurité. D’après les témoignages, la victime aurait subi des sévices en détention, se retrouvant avec « les deux pieds, une main, et la colonne vertébrale fracturés, ainsi qu’un traumatisme crânien ».
L’usage massif de gaz lacrymogène a provoqué une panique générale dans le quartier de Coléah, situé dans la commune de Matam, perturbant gravement la quiétude des habitants et laissant un climat de tension palpable dans la zone.
Mamadou Aliou Sow