»J’ai trouvé Marcel Guilavogui et ses hommes au niveau de Pharma Guinée (…). Un peu devant, j’ai aperçu le nommé Georges avec un autre dispositif. Au stade, le dispositif de Marcel a commencé à tirer. Je lui ai dit qui vous a dit de tirer ? Il ne m’a pas regardé. Ainsi je suis rentré au stade pour dire aux leaders, venez vers moi. On sort de là-bas, je les ai embarqués dans mon véhicule pour la clinique Ambroise Paré. Ce sont Sidya Touré, François Lounceny Fall, Jean Marie Doré et Mouctar Diallo, pour la clinique mais je ne connaissais pas Bah Oury. Et le président Cellou Dalein s’était évanoui », a indiqué celui qui est vu comme l’un des acteurs principaux des massacres qui ont coûté la vie à plus de 100 Guinéens.
Et d’ajouter: « Une fois à la clinique Ambroise Paré, j’ai été rejoint par Thiégboro et Marcel Guilavogui. Marcel Guilavogui a sorti deux grenades, en me disant si tu ne les sors pas, je vais faire exploser ces deux grenades. C’est ainsi que je les ai embarqués pour me diriger chez le général Baldé. Là-bas encore, Marcel s’en est pris à Jean Marie Doré, avec qui il voulait en finir ».
Interrogé sur les corps et les viols, sans emprunter mille chemins, Toumba Diakité se veut clair.
»Je n’ai pas vu de scène de viol au stade de Conakry. Je n’ai pas vu de corps, mais j’ai vu les gens en débandade. Devant Dieu, c’est une seule femme que j’ai vu nue, on la traînait », a-t-il dit.
Pour l’heure les avocats de la partie civile poursuivent leur interrogatoire avec Toumba Diakité.
Alpha Barry