À quelques heures de la date butoir donnée par le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) concernant la fermeture des points de vente de produits de santé non autorisés, nombreuses sont les boutiques qui ont respecté cette mesure. C’est du moins ce que nous a fait savoir Dr Manizé Kolié, Secrétaire général du syndicat des pharmaciens officine privée de Guinée, contacté par un de nos reporters ce 15 septembre 2022.
Aux dires de ce Secrétaire général qui est d’ailleurs accusé par certains vendeurs de produits pharmaceutiques d’être à la base de cette mesure, tous les points de vente de médicaments non autorisé de Conakry à l’intérieur sont déjà fermés.
« Comme l’a indiqué la CRIEF dans son communiqué, la date butoir arrive dans quelques heures c’est à dire aujourd’hui à minuit. Toutes les pharmacies et cliniques illicites ont fermées. Toutes les structures en clinique et en pharmacie ont fermé. À Conakry Madina et Taouyah ont fermé. Nous avons des nouvelles qui nous sont remontés de Conakry à l’intérieur du pays. De ce côté aussi tout est fermé« , à indiqué De Manizé Kolié.
Plus loin, le secrétaire général du syndicat des pharmaciens officine privée de Guinée précise. « Nous sommes au ministère de la santé en ce moment entrain de préparer les équipes qui vont aller pour les surveillances », dit-il.
Sur la suite donnée à cette opération sans aller par mille chemins, Manizé Kolié déclare que « à partir de demain les opérations de ratissage vont commencer ».
« Notre travail c’est de venir ouvrir ces boutiques fermées, ramasser les produits qui s’y trouvent et mettre dans les camions pour les incinérés », poursuit-il.
Mais pour bon nombre de Guinéens, cette action soutenue par les autorités est une mauvaise mesure, arguant tous que la finalité recherchée à travers cette opération c’est de permettre aux détenteurs de pharmacies proches des autorités d’avoir le monopole de ce secteur qui pourtant emploie plusieurs Guinéens.
Alpha Barry
