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TPI de Dixinn : Aboubacar Camara « Bouya » jugé pour escroquerie et occupation illégale de 13 hectares à Kobayah

Aboubacar Camara « Bouya », acteur culturel prometteur, est poursuivi, aux côtés de ses coaccusés Lansana Bissiry Sylla, Mohamed Soumah, Samira Kachour et d’autres, devant le tribunal correctionnel de Dixinn, pour escroquerie, faux et usage de faux, occupation illégale et complicité, suite à une plainte déposée par les héritiers d’Almamy Kala Soumah, le 21 novembre 2024.

Dès l’ouverture de l’audience, le président du tribunal a appelé Aboubacar Camara « Bouya » à la barre pour qu’il donne sa version des faits.

Devant le tribunal, l’accusé, après avoir décliné son identité, a rejeté les accusations portées contre lui et a présenté des explications visant à prouver son innocence dans cette affaire.

« Les 13 hectares non lotis m’ont été vendus en 2011 par les héritiers de la famille du feu Almamy Kala Soumah, représentés par Sékhouba Soumah, et les documents ont été rédigés en 2012. Ils m’ont vendu ces terrains pour quatre cent millions de francs guinéens (400 000 000 FG), mais m’ont fait payer le double. J’ai payé la somme totale de 800 millions de francs guinéens en espèces. La première tranche de 300 millions de francs guinéens a été remise chez le chef de quartier de Kobayah, et la deuxième tranche de 200 millions de francs guinéens a été payée à mon domicile. Je suis convaincu que ce sont bien les véritables propriétaires qui m’ont vendu ces terrains, mais depuis cette transaction, nous avons rencontré de nombreux problèmes. Il y a eu plusieurs procès avant celui-ci, y compris un procès civil jusqu’à la Cour Suprême, et un procès correctionnel ici. Pendant tous ces procès, c’est moi qui ai été déclaré vainqueur. Durant ces procédures, ce sont les fils d’Almamy Kala Soumah qui m’ont poursuivi, et cette fois-ci, ce sont les petits-fils d’Almamy Kala Soumah et leurs tantes qui m’attaquent. J’ai revendu ces terrains en tant que propriétaire, sur la base des décisions rendues par les juridictions guinéennes, jusqu’à la Cour Suprême. Il y a même eu une lettre de désistement de la famille à la Cour d’Appel, qui prouve que ces terrains m’appartiennent », raconte-t-il.

Après les questions et réponses entre les différentes parties et l’accusé, le président du tribunal, Monsieur Alpha Saïdou Sylla, reprenant la parole, a fait remarquer aux parties que son tribunal est saisi pour juger de l’escroquerie et de l’occupation illégale. Il leur a demandé de rester dans le cadre de ces faits, ajoutant : « Sinon, on n’avancera pas ».

La deuxième remarque du tribunal s’est adressée à la partie civile, en lui indiquant que ce n’était pas à la défense de brandir des preuves, mais plutôt à la partie civile de présenter les éléments nécessaires pour asseoir son accusation.

Dans sa communication, l’avocat de la partie civile a formulé une demande de réqualification des faits en escroquerie, motivant sa demande par le fait que ce n’était pas la famille qu’il représente qui avait poursuivi l’accusé, mais une autre personne nommée Keïra.

En conséquence, le président du tribunal a renvoyé l’audience à huitaine pour la suite des débats.

Aliou Diaguissa Sow

Tel: 627 51 44 41

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