Poursuivis pour diffamation et injures publiques au préjudice de plusieurs membres de la famille de Mamadou Cellou Dalein Diallo, Ousmane Diallo dit Gnéloy et sa sœur Fatoumata Binta Diallo alias Fatou Gnéloy ont été reconnus coupables.
Dans son verdict rendu ce lundi, 28 février 2022, le tribunal de première instance de Kaloum condamne les deux à de lourdes peines: 15 mois de prison et 20 000 000 GNF d’amende pour Ousmane Gnéloy; 4 ans et 20 000 000 GNF pour Fatou Gnéloy contre qui, un mandat d’arrêt international a été décerné.
L’avocat de la défense, maître Sidiki Bérété qui est venu après l’audience du tribunal a dit que « ce qui n’a pas été discuté loyalement et publiquement n’est pas opposable » à ses clients. Il a promis de relever appel.
« Je crois que la justice souffre de manque de justice. Ce qu’on appel l’administration de la preuve, le jugement a été rendu en violation de l’article 497. Nous sommes en matière de citation directe. Pendant cinq audiences respectives, ceux qui ont cité n’étaient pas à même de produire des preuves. On a ordonné le huit clos, dans la salle d’audience, on a visionné une (1) heure 40 minutes. Il n’y avait jamais des propos déplacés en tout cas d’injures proférées à l’endroit des père et mère d’Elhadj Mamadou Cellou. Ces preuves n’ont pas été apportées au point même que le ministère public a opté pour la relaxe. Si Monsieur le juge qui a été plus royaliste que le roi par des gratitudes parce qu’il y avait huit avocats, qui n’ont pas été à même de produire des preuves au delà, qui n’ont pas été discutées contradictoirement. Et nous nous avons des informations que les mêmes preuves là ont sillonné dans les bureaux du juge et du procureur pour les faire passer. Ce qui n’a pas été discuté loyalement et publiquement n’est pas opposable à nous. C’est pourquoi nous allons relever appel. Et quand vous prenez par exemple Ousmane, il est condamné à 15 mois de prison alors qu’il est déjà condamné à deux mois. Je crois techniquement dans la teneure des articles 100 et 101 du code pénal guinéen ce qui concerne l’absorption des peines, on est toujours en deçà de ce qu’il doit purger comme peine. Il n’y a pas beaucoup de souci mais néanmoins nous allons relever appel. Et en ce qui concerne dame Fatou, une décision rendue par défaut au moment opportun, elle sera à même de faire opposition. Et quand même la justice, elle est rendue de façon rocambolesque. Ce n’était pas une justice. Personne n’accepte la violence verbale je suis d’accord. Mais est-ce que les frères et sœurs d’Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo ont la qualité juridique de porter plainte? La peine pénale est quand même personnelle. Il faut être titulaire de droit en souffrance. Quand vous voyez l’article 486 du code de procédure pénale. Comment vous pouvez porter plainte au lieu et place pour quelqu’un qui ne vous a jamais donné de procuration? Tout çà là aussi c’est regrettable pour quelqu’un qui veut être candidat à l’élection présidentielle pour diriger la Guinée », mentionné maître Sidiki Bérété avocat de la défense.
À rappeler que Ousmane Gnéloy est déjà condamné dans une affaire similaire.
Mamadou Macka Diallo
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