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TPI de Kaloum : Le procès d’Aliou Bah renvoyé au 7 janvier après les plaidoiries et réquisitions

Après une journée de plaidoiries et de réquisitions, le tribunal a décidé de renvoyer la décision dans l’affaire d’Aliou Bah au mardi 7 janvier 2025.

Le procès de Mamadou Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral, a connu une nouvelle étape ce jeudi 2 janvier 2025, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum. Le prévenu, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont « offense et diffamation envers le chef de l’État par le biais d’un système informatique », a vu ses plaidoiries et réquisitions présentées en vue d’une décision finale.

Les charges retenues contre Aliou Bah, qui incluent les articles 659 du Code pénal, ainsi que les articles 3, 4 de la loi 01;28 et 29 de la loi L037 sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, avaient été abordées dès l’ouverture du procès, mardi dernier. Ce jeudi, la phase des plaidoiries et des réquisitions a dominé l’audience.

Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a demandé au président du tribunal de retenir Aliou Bah dans les liens de la culpabilité et de le condamner à deux ans de prison. Le procureur a insisté sur le fait que les actes reprochés au prévenu étaient suffisamment graves pour justifier une peine de détention.

En réponse, les avocats de la défense, composés de six (6) avocats, ont minutieusement déconstruit les accusations portées contre leur client, arguant que les preuves présentées ne tenaient pas la route. Dans leurs plaidoiries, ils ont plaidé pour la relaxe pure et simple d’Aliou Bah, demandant un renvoi de l’affaire à des fins de poursuites.

Me Almamy Samory Traoré a particulièrement mis en avant le fait que la vidéo incriminée, qui avait été diffusée par un média, ne relevait pas d’un délit pénal, mais d’un délit de presse, lequel est désormais dépénalisé en Guinée. Il a demandé au tribunal de ne pas être celui qui mettrait fin à la liberté d’expression, un droit que, selon lui, le pays a acquis sous la présidence du général Lansana Conté.

De son côté, Me Pépé Antoine Lama a qualifié les réquisitions du ministère public de « déclaration de guerre contre la liberté d’expression ». Reprenant l’argument de ses prédécesseurs, il a plaidé non coupable pour son client, insistant sur l’absence de fondement légal pour les accusations.

Après avoir entendu toutes les parties, le président du tribunal a décidé de renvoyer la décision au mardi 7 janvier 2025, date à laquelle le verdict sera rendu.

Aliou Diaguissa Sow

Tel: 627 51 44 41

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