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TPI de Kaloum : Suite et fin de la déposition de Guidho Fulbhès

Le procès dans l’affaire opposant Mamadou Baïlo Diallo, également connu sous le nom de “Guidho Fulbhès”, et quatre de ses coaccusés à l’Etat Guinéen, s’est poursuivi ce vendredi 26 avril 2024 au tribunal criminel de Kaloum. Mamadou Baïlo Diallo, alias Guidho Fulbhès, a été appelé à la barre pour la suite de son interrogatoire. Pour rappel, l’accusé nie les faits qui lui sont reprochés. À la barre, Guidho a répondu aux questions du ministère public, notamment sur la signification de “Guidho Fulbhès”, sa relation avec certains de ses coaccusés, et d’autres sujets.

Guidho Fulbhès, moi-même je ne sais pas ce que cela signifie. C’est le nom d’une page que j’ai créée le 31 décembre 2014 en Angola, Guidho Fulbhès-Pottal Fulbhès. Mais ‘Pottal Fulbhès’ signifie l’union des Peuls. L’arme que je portais sur la photo, cela s’est passé à Ziguensor au Sénégal. Elle appartenait à un ami. C’était simplement pour la propagande et encourager l’armée guinéenne à prendre ses responsabilités“, a-t-il souligné.

Parlant de sa relation avec Mohamed Sow, l’un de ses coaccusés, il a déclaré ne l’avoir rencontré que deux fois. “J’ai vu Mohamed Sow une fois à Labé et une fois à Mamou. À Mamou, nous avons visité un champ ensemble”, a précisé l’accusé. Il a également informé le tribunal qu’il est entré dans la coordination (CIFD) en 2020, mais qu’il en est sorti lorsque les objectifs fixés au début n’ont pas été respectés, notamment la construction d’une école professionnelle au Fouta pour former les jeunes dans le domaine de l’agriculture.

Toujours en réponse au ministère public, l’accusé a insisté sur le fait que les vidéos réalisées pendant son exil ne concernent pas Mamadou Baïlo Diallo, mais plutôt le jeune Guidho Fulbhès qui a été contraint à l’exil. “Les vidéos que j’ai réalisées pendant mon exil n’impliquent que Guidho Fulbhès, pas Mamadou Baïlo Diallo. Cela ne me concerne en rien. Le jeune Guidho Fulbhès, traumatisé et envoyé en exil forcé par le professeur Alpha Condé, est celui qui a réalisé ces vidéos. Cela ne m’engage pas aujourd’hui”, a-t-il indiqué avant de demander au tribunal de les libérer. “Libérez-nous, nous sommes des jeunes engagés qui aiment leur pays. Et je demande à être indemnisé par un tracteur neuf, d’autres engins, et 500 millions de francs guinéens pour le temps que j’ai perdu“.

En réponse aux questions de ses avocats, Guidho Fulbhès a expliqué qu’il a été contraint de quitter son champ en 2020 au moment des récoltes pour s’exiler.

En réponse à l’une des questions de maître Béa, Guidho Fulbhès a rappelé : “J’ai été menotté de Koundara jusqu’à Conakry. Quand nous sommes arrivés, on m’a envoyé directement au camp Samory”.

À la fin de son audition, l’accusé a reconnu toutes ses vidéos, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et a demandé pardon au tribunal. Après son passage, c’est le lieutenant Mamadou Baïlo Baldé qui a été appelé à faire sa déposition.

Mamadou Macka Diallo

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