Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Dixinn pour abus de confiance, Alhassane Diallo, économiste de profession, a été jugé ce lundi 18 novembre 2024. L’accusé était poursuivi pour le détournement de 84 000 000 GNF, une somme appartenant à une société locale. À la barre, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en demandant pardon à son ancien employeur.
« Je reconnais les faits qui me sont reprochés. Je demande pardon au directeur général et à mes collègues. J’ai commis l’infraction indépendamment de ma volonté, c’était lié à un voyage. Je travaille dans la société depuis un an. J’ai commencé au service clientèle avant d’être nommé à la facturation. Je reconnais que cette nomination reposait sur la confiance, et j’admets avoir abusé de cette confiance. La facturation se faisait en espèces ou par paiements marchands vers mon compte personnel, » a déclaré Alhassane Diallo.
Interrogé par le substitut du procureur sur les circonstances exactes du détournement, il a expliqué que cela s’était produit en plusieurs étapes, illustrant l’un des cas :
« Un jour, un transitaire est venu avec une facture de cinq millions de francs guinéens (5 000 000 GNF) pour obtenir une réduction auprès du directeur général de l’entreprise, Monsieur Camara. Celui-ci a refusé, affirmant que ce n’était pas possible. Plus tard, le transitaire est revenu alors que j’étais seul au bureau. Il m’a parlé de la réduction, et je lui ai dit que, pour un montant aussi faible, ce n’était pas possible. Après discussion, j’ai décidé de réduire la facture à quatre millions de francs guinéens (4 000 000 GNF). Il a payé cette somme, mais au lieu de la verser à l’entreprise, je l’ai conservée pour moi, » a-t-il avoué.
À l’issue des débats, le président du tribunal a noté qu’une pièce de désistement de la partie civile avait été jointe au dossier avant de déclarer les échanges clos et d’ordonner les plaidoiries et réquisitions.
Le ministère public, dans ses réquisitions, a rappelé que le désistement de la partie civile ne mettait pas fin à l’action publique. Il a souligné qu’Alhassane Diallo avait reconnu les faits et contribué au bon déroulement de l’audience. Le procureur a également fait remarquer qu’aucun élément ne prouvait que l’accusé était récidiviste, qualifiant ce dernier de délinquant primaire. En tenant compte de ces circonstances, il a demandé au tribunal d’appliquer une large clémence, tout en requérant une peine d’un an d’emprisonnement assorti de sursis et une amende de 2 000 000 GNF.
Après délibération, le président du tribunal, Mamadi 2 Magassouba, a déclaré Alhassane Diallo coupable. Il l’a condamné à un an de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 500 000 GNF.
Aliou Diaguissa Sow
Tel : 627 51 44 41