TPI de Mafanco: de lourdes peines requises contre plusieurs travailleurs de la société Albayrak

Ce jeudi, 26 août 2021, ont lieu les plaidoiries et réquisitions dans le dossier des travailleurs de la société Albayrak au tribunal de première instance de Mafanco.

À la barre quatorze (14) travailleurs dont deux femmes sur une trentaine arrêtée lors d’une manifestation le 16 Août dernier. Ils sont tous poursuivis pour “participation délictueuse à un attroupement, destruction des biens”. Des faits prévus et punis par les articles 523, 627 et suivants du code pénal.

À l’enquête préliminaire, rappelle le ministère public, certains accusés ont reconnu les faits. D’autres par contre les ont niés.

Après être revenu sur les déclarations des prévenus à l’enquête préliminaire, le tout contenu dans un procès-verbal, madame la procureure a ordonné la relaxe de 4 accusés dont deux femmes pour délit non constitué. Elle a, par contre, requis un an de prison contre Abou Sangaré qui a reconnu les faits à lui reprochés, et le paiement 2 millions fg d’amende.

Elle a également requis 6 mois d’emprisonnement et le paiement d’une amende de cinq cent (500) mille francs guinéens à l’encontre de 11 autres prévenus.

Devant le juge, les avocats de la défense ont soutenu que ce dossier est “vide”.

L’avocat de Abou Sangaré contre qui le ministère public a requis un an de prison et le paiement de 2 millions, se fondant sur les articles 440, 544 Code de procédure pénale a plaidé la relaxe pure et simple puis que, dit-il, ce dossier est vide.

L’audience s’est déroulée en présence de nombreux travailleurs de la société Albayrak et des membres de la famille des personnes arrêtées, venus les soutenir.

La salle d’audience du tribunal de première instance de Mafanco était pleine à craquer. Certains ont été forcés par la garde pénitentiaire de rester hors de la salle puisqu’il n’y avait de place.

A rappeler que ces travailleurs de la société de transport Albayrak ont été arrêtés alors qu’ils réclamaient l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Notamment l’augmentation à cent pour cent de leurs salaires, leur immatriculation à la caisse nationale de sécurité sociale.

Au moment où nous rédigions cette dépêche, la défense poursuivait sa plaidoirie.

Nous y reviendrons.

Djély Mamadou KOUYATÉ

628 38 09 89

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