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TPI de Mafanco : Deux activistes de la société civile condamnés à un an de prison, dont six mois avec sursis

Le procès des trois activistes de la société civile, arrêté le 30 août 2024 dans la commune de Matoto, s’est poursuivi au tribunal correctionnel de Mafanco après son ouverture le 12 août dernier. Ces activistes ont d’abord été entendus pour des faits de « réunions sur les voies publiques ». Cependant, le ministère public a demandé la requalification des charges, ce que le président de l’audience, Mamady 2 Magassouba, a accepté, requalifiant ainsi les faits en « manifestations publiques interdites ».

Après de longs débats sur cette nouvelle qualification, le tribunal a clôturé les discussions et donné la parole au ministère public pour ses réquisitions.

Selon le ministère public, les actions de Mamadou Ramadane Diallo et Mamadou Korka Diallo, deux des prévenus, constituent des infractions. Il a donc requis la relaxe d’Amadou Bah, considérant que les délits qui lui étaient imputés n’étaient pas constitués, en application de l’article 544 du code de procédure pénale.

En revanche, il a demandé que Mamadou Ramadane Diallo et Mamadou Korka Diallo soient déclarés coupables d’avoir organisé des manifestations publiques interdites. Le ministère public a requis une peine d’un an d’emprisonnement ferme et une amende de 500 000 GNF pour chacun des deux activistes.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense, Maître Fodé Mohamed Béavogui, a soutenu qu’aucune preuve n’avait été apportée par le ministère public démontrant que ses clients avaient effectivement manifesté. Il a ainsi demandé leur relaxe, en application de l’article 544 du code de procédure pénale.

Le tribunal a finalement relaxé Amadou Bah pour insuffisance de preuves concernant sa participation à des manifestations publiques interdites. En revanche, Mamadou Ramadane Diallo et Mamadou Korka Diallo ont été reconnus coupables et condamnés à un an d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, et à une amende de 500 000 GNF chacun. Le tribunal a également ordonné la confiscation de leurs téléphones, tout en ordonnant la restitution du téléphone d’Amadou Bah.

Pour rappel, ces activistes avaient été interpellés suite à un appel à une série de manifestations dans le Grand Conakry, lancé par la dynamique des organisations de la société civile guinéenne. Ce mouvement visait à exiger la libération d’Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Billo Bah, respectivement coordinateur national et responsable des antennes et de la mobilisation du FNDC. Les manifestations étaient également une protestation contre la cherté de la vie et la fermeture de certains médias privés influents.

Mamadou Macka Diallo 

666 660 366

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