Le procès de Mamadou Baldé poursuivi pour des faits de trafic international de cocaïnes portant sur 6,7 kilogrammes de cocaïnes a repris ce mardi, 04 février 2025 devant le tribunal de première instance de Mafanco. L’audience criminelle du jour a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries.
Lors de sa première comparution, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a aussi expliqué qu’il ne savait pas que c’était de la cocaïne dans le colis qu’il transportait. Il dit avoir reçu la valise dans un hôtel de Conakry et il devrait la transporter en France. Mamadou Baldé a été interpellé à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré au mois d’octobre 2024 par les services de ciblage. En contrepartie, l’accusé devait avoir 7 milles dollars après avoir envoyé le colis à destination.
Maître Aimé Christophe Labilé Koné, représentant de l’agent judiciaire de l’État qui représente la partie civile dans cette affaire, a plaidé pour la condamnation de l’accusé au paiement d’un montant de 200 millions de francs guinéens à titre des dommages et intérêts. Pour lui, cela peut redoubler la vigilance de l’Etat dans la lutte contre le trafic international de cocaïnes. Maître Lancei Doumbouya, avocat de l’agent judiciaire de l’État s’est inscrit dans la même ligne que son confrère par rapport à la sanction.
Dans ses réquisitions, le ministère public estime que les faits sont suffisamment constitutifs d’infractions. Il requiert de retenir Mamadou Baldé dans les liens de la culpabilité pour trafic international de drogue à haut risque notamment la cocaïne. Pour la répression, il a requis 10 ans de réclusion criminelle et au paiement d’une amende 1 milliard 424 millions
848 milles 800 francs guinéens. Il requiert également la destruction de la drogue (cocaïne) mise sous scellée.
De son côté, maître François Fadoumé Mensaré, avocat de la défense mentionne que son client est un délinquant primaire. « Nous souhaitons la clémence du tribunal. Ne pas jeter une peine sur une âme qui peut se repentir », a souligné maître Fadoumé Mensaré dans ses plaidoiries. Il a plaidé pour la prise en compte de la fleur d’âge de l’accusé. Il a sollicité l’application de l’article 290 du code pénal et d’accorder de larges circonstances atténuantes à son client.
Pour sa propre défense, l’accusé demande pardon au tribunal et promet de ne plus jamais répéter.
Le président de l’audience, Mohamed Sangaré a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 11 février 2025.
Mamadou Macka DIALLO
666 660 366