Ce lundi 7 octobre 2024, une affaire d’héritage complexe a été portée devant le tribunal correctionnel de Mafanco, impliquant Paul Papa Mamadi Doumbouya, l’un des fils du défunt Lansana Oulén. Il est poursuivi pour des accusations graves de faux et usage de faux, ainsi que pour l’établissement d’un jugement d’hérédité visant à s’approprier illégalement les biens familiaux situés dans le quartier Behazin, dans la commune de Gbessia.
Le plaignant, Monsieur Sékou Doumbouya, accuse Paul d’avoir utilisé des documents falsifiés pour vendre la concession familiale. En réponse, Mamadi Doumbouya soutient que Sékou n’est pas un fils biologique de feu Lansana Oulén, soulevant ainsi des questions sur la légitimité de la revendication de Sékou et sur la validité des documents présentés devant le tribunal.
Lors des débats, le ministère public a précisé que la poursuite judiciaire engagée contre Paul Papa Mamadi Doumbouya ne découle pas directement de l’action de Sékou Doumbouya, mais constitue une initiative indépendante visant à protéger l’intégrité du patrimoine familial. Cette distinction souligne la gravité des accusations portées contre Paul et le rôle crucial du ministère public dans la défense des droits des héritiers légitimes.
Après quatre heures de débats intenses, au cours desquels les avocats des deux parties ont présenté leurs arguments, le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire au lundi 14 octobre. Cette décision laisse présager d’autres échanges cruciaux et d’éventuelles preuves supplémentaires qui pourraient influencer le jugement final.
Cette affaire met en lumière les enjeux complexes entourant les questions d’héritage et de propriété en Guinée, illustrant les tensions familiales et les abus potentiels liés à la gestion des biens. Les prochains débats au tribunal promettent d’apporter davantage de clarté sur cette situation troublante.
Aboubacar Moussa Camara
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