Le procès de Hamza Koulibaly d’origine Malienne inculpé pour trafic illicite international de cocaïne portant sur 5,90 kilogrammes, s’est ouvert le mardi, 28 janvier 2025 devant le tribunal de première instance de Mafanco. Hamza Koulibaly a été interpellé à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré suite au contrôle de sa valise.
À la barre, l’accusé a tout d’abord reconnu partiellement les faits. Il reconnaît que de la cocaïne bien emballée dans 5 paquets d’encens a été retrouvée dans sa valise. Selon lui, il ignorait que c’était de la cocaïne.
« À l’aéroport, un agent de la police m’a appelé et demandé de lui suivre. On est allé, il m’a montré une valise et a demandé si elle m’appartenait ? Je lui ai dit oui ! On est allé au poste (de police de l’aéroport). Ils ont sorti les cinq (5) paquets d’encens que je devais envoyer en France et m’ont demandé si c’est ce que doit transporter ? J’ai répondu, oui. Après ils les ont ouverts et m’ont montré de « la cocaïne ». J’avais vu à la télé la cocaïne avant mais à l’œil nu c’était ma première fois. Ils ont fait le test devant moi et les résultats se sont révélés positifs », a expliqué Hamza Koulibaly.
Dans ses explications, l’accusé est revenu sur sa rencontre avec celui qui lui a donné ces « paquets d’encens » pour qu’il les transporte en France.
« J’ai rencontré Abou Koné (de nationalité Française) dans un bars que je fréquentais à Kaporo (dans la commune de Ratoma). On a échangé. Il m’a dit qu’il réside en France. Je lui ai dit également que je réside là-bas », a-t-il argumenté avant de mentionner qu’il est venu en Guinée à cause d’une fille du nom de M’Mah Soumah dont il a fait la connaissance sur les réseaux sociaux mais ça n’a pas marché.
« Quand il m’a remis le colis, il m’a dit qu’il s’agissait des boîtes d’encens mais quand ça été vérifié à l’aéroport, ils ont trouvé que c’était de la cocaïne. C’est à la veille de mon voyage qu’il m’a remis le colis avec une somme de 100 milles francs guinéens pour le transport du colis. Abou m’a dit une fois que le colis arrive à destination de l’appeler via WhatsApp », a-t-il détaillé tout en ajoutant que s’il savait que c’était de la cocaïne, il n’allait jamais accepter la proposition de Koné », a-t-il mentionné. Parlant de ce qu’il devait gagner en contrepartie, l’accusé rapporte qu’ils se sont tout simplement convenus qu’une fois que le colis arrive à destination de contacter Abou Koné via WhatsApp.
Selon ses dires : en Guinée, il logeait dans un hôtel à Kaporo où il a fait près de deux semaines. En France, travaillant comme manœuvre, il avait un revenu mensuel de 1 200 euros.
Après l’épuisement de la phase de questions-réponses, le représentant du parquet a sollicité que le tribunal ordonne la vérification du téléphone, du passeport et de l’hôtel où il dit avoir séjourné pour la manifestation de la vérité. La défense de son côté s’est opposé à cette demande. Le juge, Mohamed Sangaré a rejeté la demande du ministère public avant de renvoyer l’affaire au 04 février 2025 pour les réquisitions et plaidoiries.
Mamadou Macka DIALLO
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