Trafic présumé de cocaïnes : Une lourde peine requise contre Hamza Coulibaly

Inculpé pour trafic illicite international de cocaïnes portant sur 5,9 kilogrammes, Hamza Coulibaly d’origine Malienne a comparu pour la deuxième fois devant le tribunal de première instance de Mafanco. L’audience du 4 février 2025 a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries.

À l’ouverture des débats, l’accusé a reconnu qu’une importante quantité de cocaïnes emballée dans cinq paquets d’encens a été retrouvée dans sa valise par les services de la douane de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré en septembre 2024.

Il explique toutefois qu’il ne savait pas qu’il s’agissait de la cocaïne. Il avait pour destination la France où se trouverait celui qui doit recevoir le colis.

Pour maître Lancei Doumbouya, l’un des avocats de l’agence judiciaire de l’État dans cette affaire, les faits sont suffisamment constitutifs d’infraction.

Il a plaidé pour la condamnation de l’accusé au paiement d’une somme d’un (1) milliard 500 millions francs guinéens pour dommages et intérêts à l’État guinéen. Pour maître Aimé Christophe Labilé Koné, un autre conseiller de l’État, Hamza Coulibaly a, à travers les faits qu’il a commis terni l’image de la Guinée. Pour cela, « il doit être puni à la hauteur de sa forfaiture », a-t-il martelé.

Le ministère public requiert de retenir Hamza Coulibaly dans les liens de la culpabilité pour trafic international de drogue à haut risque notamment la cocaïne.

Pour la répression, il a requis en application de des articles 819 et 832 du code pénal de condamner l’accusé à 10 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende d’1 milliards 180 millions 918 milles 400 francs guinéens équivalent de la valeur de cinq (5) paquets de cocaïnes saisies avec l’accusé à la barre. Le ministère public a aussi sollicité auprès du tribunal d’ordonner l’incinération des produits (cocaïnes) saisis.

Maître Facinet de la défense, s’est insurgé contre certains propos du représentant du parquet à l’endroit de son client. L’avocat n’a pas manqué de fustiger dans ses plaidoiries le fait de n’avoir pas enquêté puis interpellé le nommé Abou Koné qui serait le patron de l’accusé à la barre. Le nom de ce dernier est revenu à plusieurs reprises dans les déclarations de l’accusé.

L’homme en robe a aussi soulevé un manque de motifs dans l’ordonnance qui a renvoyé l’accusé devant le tribunal.

Il a invoqué l’article 290.2 du code de procédure pénale qui fait mention des excuses légales au cas où selon lui le tribunal entrerait en condamnation de son client par le fait que la cocaïne ait été retrouvée dans sa valise. Il a également invoqué l’article 15 du code pénal estimant que son client a été manipulé par Abou Koné.

Pour sa propre défense, l’accusé demande au tribunal de lui pardonner.

Le juge, Mohamed Sangaré a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 11 février 2025.

Mamadou Macka DIALLO

666 660 366

Articles similaires