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Transition en Guinée : cet acteur politique est convaincu que « nous allons vers un glissement de calendrier »

Le délai de 24 mois de transition conclu entre les autorités guinéennes et la CEDEAO sera-t-il respecté ? La question devient de plus en plus persistante au regard de la lenteur constatée dans la mise en œuvre des dix points contenus dans le chronogramme de la transition.

Et pour Dr Édouard Zoutomou Kpoghomou, il n’y a plus aucun doute : on s’achemine vers un glissement de calendrier. Le président du parti UDRP (Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès) soutient que l’inscription du Recensement à vocation d’État civil dans le chronogramme était une manœuvre des autorités de la transition de rester longtemps au pouvoir.

« On a toujours dit que cette histoire de RAVEC (Recensement à Vocation d’État Civil) et de recensement général n’a aucun sens parce qu’on ne peut pas attendre d’un recensement général ou du RAVEC pour faire un fichier électoral. Alors si on doit le faire, ce que le processus va prendre énormément de temps. Comme on l’a toujours dit qu’on n’a pas besoin d’un recensement général dans le cadre d’une transition (…).

Moi je crois que c’est des formules pour pouvoir allonger inutilement la durée de la transition, et on n’en a pas besoin. On est bientôt à deux ans de transition, qu’est-ce qui est concrètement mis en place ? Rien, aucune institution. Ça veut dire que nous nous lançons vers, et c’est très certain, un glissement de calendrier. C’est ce qui est en train d’être mis en place, on cherche simplement des arguments pour pouvoir convaincre la population et l’opinion », a martelé Dr Édouard Zoutomou Kpoghomou, dans un entretien accordé à notre rédaction.

Mamadou Macka Diallo
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