En prélude de la rédaction du projet de la nouvelle Constitution et à la suite du symposium sur le constitutionnalisme guinéen, le Conseil national de la transition(CNT) organise du 27 au 28 avril 2023, en collaboration avec la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) à travers le projet d’appui à la transition et aux processus électoraux (STEP), sous le financement de l’Agence américaine pour le développement international, une conférence-débat sur le thème «Constitution sensible au genre ».
Selon les organisateurs l’objectif global du débat est de parvenir à une approche inclusive de l’élaboration d’une constitution sensible au genre pour la future génération.
« Le Débat pour une représentation accrue des femmes et des personnes vivants avec handicap dans la perspective de mise en place prochaine des institutions améliorant ainsi leur participation aux instances de prise de décisions est mené. En outre, les résultats attendus de cette action sont:
Les responsables et autorités sont sensibilisés pour une constitution sensible au genre; Des mécanismes favorisant l’égal accès des hommes et des femmes sont mises en place par les autorités et les Institutions de la Transition ; Les bénéficiaires sont sensibilisés et ont pris des engagements pour une inclusion des personnes vivants avec handicap pour mettre fin à leur discrimination« , sont les résultats attendus.
Dans son discours, Mountaga Sylla, représentant résident de IFES en Guinée a dit que cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet d’accompagnement de la transition et des processus électoraux (STEP).
« Ce projet a démarré depuis le 1er décembre 2022 et a deux axes d’intervention à la fois sur les questions de réformes électorales en accompagnant le CNT et le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, les organisations de la société civile, la Haute autorité de la communication sur des questions liées aux lois et notamment la Constitution. Ce qui nous réunit ce matin. Le 2ème volet de notre intervention c’est la participation citoyenne et ou l’implication de la société civile dans le processus de plaidoyer et d’appui pour les réformes électorales. Il y a un axe qui est transversal. C’est la notion d’exclusivité et d’inclusion. C’est pourquoi nous n’avons pas hésité d’accompagner cette activité« , a-t-il fait savoir.
De son côté, Hadja Maïmouna Yombouno, 1ère Vice-présidente du CNT a indiqué que cette démarche inclusive, regroupant toutes les forces vives du pays, doit permettre d’agréger toutes les opinions et sensibilités, en vue d’un consensus national autour du contenu de la Constitution qui sera validée par voie référendaire.
Pour elle, une constitution sensible au genre fixe des règles d’équité et prévoit des lois et des institutions de lutte pour l’égalité, contre la discrimination sous toutes ses formes, contre les violences de toutes natures à l’égard de la femme.
« La constitution et les lois sensibles au genre sont destinées à éliminer ou, tout au moins, à faire barrage à toute idée ou tout ordre des rôles et des pouvoirs dévolus spécifiquement aux hommes et aux femmes. Seules une forte mobilisation sociale et une synergie d’actions de tous les acteurs intervenant dans l’envergure de celles qu’ambitionne le CNT permettront d’augmenter l’efficacité, l’efficience, la durabilité et la cohérence des actions de lutte pour l’égalité et l’équité entre les sexes dans la vie politique, économique, sociale et culturelle« , a-t-elle renchéri.
119 personnes venues des institutions publiques, des partis politiques, de la société civile et des partenaires techniques et financiers vont échanger pendant deux autour des thèmes comme: « l’Introduction à l’approche genre (concepts clés, genre et politique) »; « le cadre juridique et institutionnel en Guinée » ; « le rôle et place des jeunes et des femmes dans les processus électoraux (participation, implication, enjeux et défis, etc.) »; « la prise en compte genre dans l’action des acteurs politiques (participation des jeunes et des femmes aux instances de prise de décision, mécanismes de prise en compte du genre dans les Constitution »; « la thématique du genre dans les processus électoraux » ; « la stratégies et meilleures pratiques d’inclusion des OGE, le genre et l’inclusion en RDC.
Des cas pratiques de prise en compte du genre dans une constitution avec des données ou statistiques, le cadre juridique seront également débattus.
Aux dires des organisateurs, les conclusions qui résulteront de ces débats seront récapitulées dans un rapport qui sera transmis au CNT en prélude à la rédaction de la nouvelle Constitution.
Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com
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