Transition en Guinée: “Les politiques ont failli à leur devoir…” (Badra Koné)

Le président du mouvement politique la nouvelle génération politique (NGP), par ailleurs deuxième vice-maire de Matam, s’est exprimé sur la conduite de la transition en Guinée. L’ancien proche de Sidya Touré estime que “les politiques ont failli à leur devoir” en applaudissant le coup d’Etat.

 
Pour Badra Koné, les politiques pouvaient manifester leur joie pour le départ d’Alpha Condé mais demander aux militaires de donner le pouvoir à un gouvernement civil.  D’abord, j’ai envi de faire une rétrospective sur certaines choses qui sont les conséquences de ce qui se passe aujourd’hui. Le 5 septembre, la Guinée a connu un coup d’Etat militaire le peuple dans sa majorité a acclamé le coup d’Etat. Les politiques ont failli à leur devoir, on était content du départ d’Alpha Condé, c’est vrai mais le politique n’applaudit pas un coup d’Etat. Les politiques ont soutenu ouvertement le coup d’Etat alors qu’il y avait la possibilité de dire on est content du départ d’Alpha mais le coup d’Etat est anti constitutionnel et anti démocratique. Nous demandons aux militaires le retour dans les casernes et laisser un pouvoir civil s’installer. Il y a avait possibilité de le faire, on l’a pas fait. Et si on le faisait ce jour, il y avait possibilité d’aller autour d’une table avec les militaires pour discuter et trouver un consensus. On pouvait être fort de quelque chose, ça été oublié. Je mets ça sur l’angle euphorique de la période du départ de Alpha Condé. Et plus tard, le CNRD a organisé des consultations, d’autres ont appelé concertations que moi j’ai nommé meeting. Parce qu’ils avaient en face des gens chacun se levait en trois minutes pour dire ce qu’il pense eux aussi ils tenaient (le CNRD) un discours de cinq minutes et partir. On a accepté tout ça. Encore on nous fait parachuter une charte, une charte qui est arrivée les politiques la plupart ont dit écoutez c’est bon, il faut prendre acte,… alors qu’à ce jour ce qui a intéressé le politique c’est plutôt ni le Président ni les membres du CNRD ni les membres du CNT ni les membres du gouvernement  ne seront candidats aux élections qui vont être organisées. C’est ce qui a intéressé le politique ou les politiques. Ce qui pouvait être des pièges, les politiques l’ont pas vu venir. Je prend un exemple, le fait que c’est le Président qui nomme le président du CNT et ces deux vice-présidents. Ce jour on avait pas vu que c’était un piège”, a expliqué Badra Koné, président du mouvement NGP chez nos confrères de Fim FM ce jeudi, 27 janvier 2022.
 
À en croire l’ancien secrétaire à la jeunesse de l’UFR, c’est les conséquences de tout ce qu’il vient d’énumérer ci-haut qui sont en train de se passer.
 
Mamadou Macka Diallo
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