Aucun véhicule n’est sorti de la gare routière de Mamou pour Conakry ce vendredi. Et pour cause, les chauffeurs de cette ligne ne veulent plus revenir au tarif de 70 000 francs guinéens pratiqué avant l’état d’urgence sanitaire.
La gare routière était remplie de passagers voulant se rendre dans la capitale mais aucun d’eux n’a pu s’embarquer à cause du refus des chauffeurs de pratiquer l’ancien prix.
Malgré la décision du gouvernement guinéen de ramener le prix de transport à celui d’avant le coronavirus, les chauffeurs de la ligne Mamou-Conakry continuent de faire payer aux passagers 100.000 francs guinéens, tarif intervenu suite à la réduction du nombre de passagers à bord des véhicules de transport en commun.
« Nous avons entendu la décision des chefs, mais nous ne pouvons pas prendre un passage à 70000 francs guinéens pour Conakry. Il y a trop de dépenses à faire. Avant on utilisait 30 litres, mais actuellement c’est 40 litres. Sur la route il y a beaucoup de barrage. Tu payes au moins cent mille pour franchir tous ces barrages presque le même montant que tu vas laisser à la gare routière avant de bouger ça ne te restera rien », se défend Barry Alimou, un des chauffeurs mis en cause par les passagers.
Pour Diallo Ibrahima Sory, un passager rencontré à la gare routière de la CNTG soutient aussi que les syndicats doivent laisser les chauffeurs embarquer avec 100.000 francs par personne. « Moi je pense, vu l’état de la route et les différents barrages sur l’axe Mamou-Conakry l’État devrait les laisser embarquer à 100000 francs par personne », a expliqué le jeune homme.
Du côté du syndicat en revanche, la décision est claire. Le tarif c’est à 70000 francs par personne. Tout chauffeur qui désire embarquer des passagers à la gare routière, doit respecter la décision du gouvernement.
Mamadou Alpha Soryah Diallo depuis Mamou
Tel : 620304242