Le procès du gendarme Ibrahima Baldé, interpellé à la suite d’une manifestation du FNDC en octobre 2022 devait se poursuivre ce lundi, 03 juillet 2023, au tribunal de première instance de Dixinn. Mais l’audience n’a pas eu lieu en raison de l’absence de la partie civile dans cette affaire.
A l’ouverture de l’audience, une avocate déléguée par maître Thierno Souleymane Baldé, le conseil de la partie civile, a sollicité un renvoi du procès, expliquant que les plaignants qui devaient être entendus aujourd’hui se trouvent actuellement hors de Conakry. Interrogés sur le sujet, le ministère public et la défense n’ont tous les deux pas trouvé d’objection à cette demande. C’est ainsi que le juge, Amadou Sy, a renvoyé l’audience au 17 juillet 2023 pour la comparution de la partie civile.
Ibrahima Baldé, gendarme en service à l’escadron mobile de Sanoyah (Coyah), est poursuivi dans cette affaire pour des faits de « meurtre, atteinte à la vie, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Des accusations qui font suite à une manifestation appelée par le FNDC le 20 octobre 2022, au cours de laquelle l’agent a été filmé en train d’utiliser son pistolet pour tirer en direction de jeunes manifestants, à Bambéto Magasin. Trois jeunes avaient été tués ce jour-là et le lendemain sur l’Axe le Prince.
A l’ouverture de son procès, le 19 juin dernier, l’accusé avait rejeté en bloc les faits mis à sa charge. Ibrahima Baldé a reconnu avoir utilisé son arme lors des opérations de maintien d’ordre, mais il a assuré que c’était uniquement pour faire des tirs de sommation en vue de dissuader un manifestant qui détenait aussi une arme à feu. Il a laissé entendre que son arme (PA TT30) ne pouvait d’ailleurs pas tuer quelqu’un qui était distant de sa position, comme c’était le cas ce jour-là.
Mamadou Macka Diallo