Il n’y a pas eu de débat dans cette affaire ce lundi 22 février 2021, au tribunal de première instance de Mafanco alors que Mohamed Mara et son avocat d’un côté et de l’autre, Cheick Ahmed Fofana, connu sous le pseudonyme Cheick Affan sur les réseaux sociaux, en compagnie des siens étaient tous présents.
Dès l’ouverture de l’audience, le ministère public a demandé le renvoi du procès à quinzaine, c’est-à-dire à deux semaines, pour des raisons de santé du substitut en charge du dossier qui n’a pu effectuer le déplacement ce lundi.
La partie civile n’a pas trouvé d’objection à cette demande du ministère public. Par contre, elle a souhaité que le juge mentionne ce renvoi comme ultime.
La défense, de son côté, s’est opposé à la demande du parquet en demandant au tribunal d’ordonner les plaidoiries et réquisitions puisque d’après elle, le ministère public est régi par le principe de l’indivisibilité. Autrement dit un représentant du ministère public, une fois à l’audience, ne peut plus demander le renvoi de l’affaire sous prétexte que c’est un autre membre du même ministère qui connaîtrait mieux le dossier.
Finalement, le juge a répondu favorablement à la demande du parquet en renvoyant le dossier au 8 mars pour les réquisitions et les plaidoiries.
A rappeler que Cheick Affan est poursuivi pour menace de mort, diffamation, injures, diffusion des données portant atteinte à la dignité humaine au préjudice du journaliste-chroniqueur, Mohamed Mara. Des faits prévus et punis par les articles 28 ; 36 ; 26 ; 27 de la loi sur la cyber-sécurité en République de Guinée. Des faits qui remontent à novembre 2019.
Mamadou KOUYATÉ depuis Mafanco