Le procès du commissaire spécial de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry s’est ouvert ce jeudi, 22 juin 2023, au tribunal de première instance de Mafanco. Poursuivi par Ibrahima Diallo, l’un des responsables du FNDC, le prévenu n’a pas répondu présent. Mais la juridiction a fixé la caution, avant de renvoyer l’audience à trois semaines.
Le commissaire spécial de l’aéroport de Conakry, Ibrahima Naby Traoré, va-t-il répondre à la convocation de la justice ? C’est la question qui focalisait les attentions aujourd’hui dans cette affaire. Et la réponse est négative. Pour cette première audience en tout cas, le prévenu a brillé par son absence. Il n’a pas répondu présent et ne s’est pas non plus fait représenter par un avocat. C’est donc à son absence que son procès s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Et l’audience du jour a été consacrée à la fixation de la caution.
« Nous, en tant que partie civile, nous avons estimé que la caution peut être fixée à cinq cent mille (500 000) francs guinéens, madame le procureur, elle, a proposé deux millions (2 000 000) de francs guinéens. Le juge, à travers les prétentions des uns et des autres, a pris la décision et il a fixé la caution à un million (1 000 000) de francs », a indiqué maître Salifou Béavogui, membre du pool d’avocats de la partie civile, au sortir de la salle d’audience. Après avoir fixé la caution, le président du tribunal a renvoyé le procès au 13 juillet prochain pour l’ouverture des débats.
« Donc ce procès démarre bien, nous allons payer la caution, et le 13 juillet nous serons là. Si le commissaire spécial refuse de venir, conformément à l’article 479 du code de procédure pénale, nous demanderons qu’un mandat soit décerné et qu’il soit obligé d’être au tribunal parce que nul n’est au-dessus de la loi. La loi est plus forte que tout le monde », a souligné maître Salifou Béavogui.
Cette affaire fait suite à l’interdiction de sortir du territoire guinéen, qui a été imposé récemment à Ibrahima Diallo, le coordinateur des opérations du FNDC. Peu après sa sortie de prison, l’activiste de la société civile a voulu se rendre au Niger, où il devait prendre part à une rencontre internationale. Mais il a été bloqué à l’aéroport de Conakry et empêché de voyager. C’est ainsi qu’il a porté plainte contre le commissaire spécial de l’aéroport pour « atteinte à la liberté individuelle et obtention délictueuse ».
Mamadou Macka Diallo
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