(Par Abdoul Sacko) Depuis une semaine, je lis à travers des médias en ligne et les réseaux sociaux une forte dose d’incompréhensions pour les uns et de mauvaise foi pour les autres dans l’interprétation de la communication faite par le religieux – Ambassadeur de la Paix El. Diériba DIABY à l’occasion de la dernière édition de la cérémonie de lecture du saint coran, de prières et de sensibilisation organisée par sa fondation le samedi 24 octobre 2021 pour la paix et la concorde en Guinée, à laquelle j’étais présent avec de nombreux acteurs qui œuvrent pour la paix et l’unité nationale, gage de tout développement.
Je peux comprendre ceux qui n’ont jamais pratiqué ou travaillé avec l’homme, je comprends même ceux qui sont aussi préoccupés par la situation délétère du tissu social guinéen et s’attaquent à son discours sans savoir qu’il est ce meilleur allié pour la paix de par le monde et l’unité nationale en Guinée, engagé sur tous les fronts (actions humanitaires, dialogue/médiation, invocations, sensibilisation, …) sans jamais attendre l’Etat.
Je suis aussi parfaitement d’avis avec ceux (comme le disait le Feu Jean-Mari Doré) qui pensent qu’il n’y a pas d’ethnocentrisme en Guinée, mais de l’ethno stratégie politique, car moi je suis le parfait fruit par la culture et le sang de l’union entre les ethnies, notamment Malinkés et Peulhs. Mais je n’arrive pas à comprendre, sachant bien que l’homme n’a jamais été à l’école française ou faire de la politique politicienne pour chercher à jouer à l’hypocrisie, qu’on refuse de se poser la question à savoir :
Que veut dire cet homme, dont l’engagement pour la paix et l’unité nationale n’est plus à démontrer, par le discours «le problème de la Guinée, c’est peulhs et malinkés» ? Suffirait-il à nouer des mariages entre les filles et fils des deux (2) communautés, sans construire la fraternité, la solidarité et le respect mutuel entre des familles, les tribus et des communautés ? Comment comprendre que des cadres ou acteurs publics, refusent d’admettre que malgré le mariage interethnique et certaines relations séculaires entre les communautés en Guinée, la manipulation ethnico politique pour des fins d’intérêts égoïstes, avec une certaine concurrence déloyale, notamment entre peulhs & malinkés comme deux (2) grandes communautés du pays, constitue un véritable frein au progrès dans le pays ?
Alors, et si le religieux – Ambassadeur de la paix, interpellait Malinkés & peulhs, en leur disant que leur concurrence déloyale érigée aujourd’hui en rivalité dans le seul intérêt de la médiocrité politique contre le progrès et l’unité nationale en général, et plus particulièrement au détriment de l’image de ces deux (2) grandes communautés du pays ?
De toute évidence j’en appelle à l’auto critique et à l’esprit de tolérance, à également éviter de décourager ceux ou celles qui se battent au quotidien pour l’union et la solidarité entre les fils et filles du pays dans leur diversité.
Pour ma part, en ma qualité d’acteur qui croit et œuvre pour l’unité nationale, seul gage du progrès en Guinée comme terre promise en Afrique, et surtout en tant que métisse par le sang et la culture qui souffre au quotidien de l’ethno stratégie « malinkés & peuls », je salue l’objectivité et le courage de l’Ambassadeur de la Paix d’avoir dit haut, ce que pratiquent ou disent bas bon nombre, dans le but de réveiller ces communautés dans leur dignité et leur foi pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Abdoul Sacko
Métisse, Acteur de la société civile
Consultant sur des questions de conflits et d’intégration des jeunes/femmes