Conakry- «Personne n’est figé aujourd’hui à l’UFDG. Parce que nous savons que quelle que soit la guerre, on a vu la première et la deuxième guerre mondiale, on a vu des guerres meurtrières mais ça finit toujours par un dialogue». Ce sont-là des propos de l’honorable Fodé Bocar Maréga, ancien député de Dinguiraye et membre du bureau politique de l’UFDG.
Au cours d’une interview exclusive accordée vendredi, 27 novembre 2020, à votre quotidien en ligne guinee114.com, ce proche de Cellou Dalein Diallo n’a pas que fustigé ce que l’UFDG qualifie toujours de chasse aux opposants et de confiscation de la victoire de son candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre. L’ancien député uninominal de Dinguiraye a aussi et surtout laissé apparaître une volonté d’aller à un dialogue.
«Nous avons eu une élection présidentielle que notre candidat, Cellou Dalein Diallo a gagnée. Il y a eu une fraude qui, avec les forces militaires ont permis à Alpha Condé s’accaparer de ce pouvoir et de le garder. Donc nous sommes dans une impasse. La seule façon de sortir de ça, c’est d’abord de se retrouver discuter et de mettre tout sur la table. A partir de ce moment-là, nous aurons une décrispation et nous aurons au moins des pistes de solution», dit-il au micro de Guinee114.com.
Malgré la rupture de confiance entre opposition et pouvoir, notre interlocuteur ne désespère pas. «Ce dialogue est possible sous de la communauté internationale», dit-il. Mais vous n’avez pas confiance à cette communauté internationale. «Oui, bien sûr, certains membres de la communauté internationale. On les a vus au moment de l’élection, comment ils se sont comportés. On a une méfiance vis-à-vis de ces gens-là mais le problème n’est pas simplement de garder la méfiance mais c’est de donner des gages. On a besoin de reprendre langue dans ce pays. On ne peut pas continuer comme ça. Dans ce cas, il faut qu’une autre mission arrive et, à partir de ce moment-là, si on est en capacité de montrer aux uns et aux autres qu’on est capable d’avancer dans une discussion, nous allons y aller», dit-il.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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