UFR: le premier vice-président du parti évoque plusieurs points de l’actualité socio-politique du pays

Ce samedi, 9 avril 2022, le parti Union des forces républicaines (UFR) dirigé par Sidya Touré a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège sis à Matam. Plusieurs cadres étaient présents à cette assemblée générale qui a été présidée par le premier vice-président du parti, Goyo Bakary Zoumanigui.

 
Monsieur Zoumanigui s’est exprimé tout d’abord sur le retour de l’ancien président Alpha Condé qui était allé aux Emirats Arabe Uni pour des soins. Pour lui, c’est une victoire du peuple de Guinée après des réclamations pour son retour. Il a aussi réagi à la non participation de plusieurs cadres politiques aux assises nationales.
 
“Jusqu’à présent les partis politiques majeurs n’ont pas exprimé leur adhésion. L’UFR comme l’UFDG, PEDN et consorts on ne les voit pas encore dans les assises. Ce n’est pas un refus, ce que nous attendons c’est ce qu’on appelle termes de références. Assises-là, comment ça va se dérouler? Et quel est le résultat attendu? Parce que ces assises c’est pour aboutir à la réconciliation. Or la réconciliation, il y a deux éléments ici qui ont provoqué les tensions entre les Guinéens: c’est le premier parti politique et les corps habillés, des militaires. Nous avons peur d’eux parce que c’est eux qui brutalisent, qui ont fait beaucoup de choses. Toutes ces tueries-là c’est par des armes à feu. Or qui détient les armes à feu ? C’est les militaires. C’est eux qui doivent se réconcilier avec les civils. Et l’autre côté, le gouvernement, l’État. Parce que de 1958 à 1984, c’est l’État qui a divisé les Guinéens. C’est le pouvoir qui était en place qui a divisé les Guinéens par sa mauvaise gestion, par sa manière de gérer. Je peut dire depuis 2006, nous sommes en conflit avec les corps habillés. Et il y a une réunion à l’hôtel indépendance mais les militaires là-bas ont présenté leurs excuses aux partis politiques. Mais ça n’a pas empêché en 2007 on a tiré sur des gens parce qu’ils manifestaient etc. Donc aujourd’hui nous sommes en droit de demander à ce que l’armée demande pardon au peuple de Guinée. La réconciliation c’est d’abord sociale parce que parmi nous il y en a qui ont été victimes. Ils ont été victimes à travers leurs parents. Nous avons un de nos responsables, Julien Koïvogui qui a été assassiné à Cosa par les militaires. (…) Il y a beaucoup de problèmes comme ça. Parmi nous ici il y a beaucoup, leurs parents qui ont été victimes de la première République, victimes de la deuxième République, victimes de la troisième République et victimes du régime Alpha Condé. On dénombre qu’il y a au moins 90 morts pendant les 11 années de gestion de Alpha Condé. Des morts et des bléssés par balles. Le 28 septembre 2009, il y a eu massacre au stade du 28 septembre. Qui a donné l’ordre? Ça fait parti des assises”, a narré Goyo Bakary Zoumanigui premier vice-président de l’UFR.
 
 
Parlant du cadre de concertation récemment créé par le Président de la transition, l’ancien député a tout de même déploré que ça ne soit pas ce que le groupe des 63 partis politiques a réclamé “un cadre de dialogue permanent entre le CNRD et les politiques”. 
 
Mamadou Macka Diallo
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