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UGANC: Des scientifiques Guinéens et étrangers réunis autour d’un colloque

Le 24 février 2023, un colloque scientifique a démarré à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC). Organisé par les autorités de cet établissement d’enseignement supérieur, il porte sur la capitalisation des connaissances sur les épidémies et pandémies passées en République de Guinée.

Au cours de cette activité prévue pour deux jours durant lesquels, il y aura des conférences-débats, des communications ainsi que les produits d’innovation réalisés par des enseignants chercheurs.  Elle connaît la participation des scientifiques Guinéens et d’ailleurs évoluant dans les domaines des techniques et des sciences de la santé, selon la vice-rectrice chargée à la recherche de l’UGANC.
«Cette rencontre (…) connaitra la participation des scientifiques de notre pays et d’ailleurs évoluant dans les domaines des techniques et des sciences de la santé, qui se battent sans relâche dans la lutte contre les épidémies et les pandémies dans notre pays afin de protéger la santé des populations guinéennes.
 
Depuis quelques mois, l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry mise désormais sur une gouvernance fortement participative pour accomplir sa mission régalienne: la formation, la recherche, l’innovation et l’appui à la préservation de la santé de nos populations» , a fait savoir Mariama Béavogui.
 
Pour sa part, le Recteur, Docteur Kabinet Keïta, a indiqué l’objectif de ce colloque. 
«Le plus important pour nous c’était de montrer que ça soit les biologistes, les socio-anthropologues, les technologues, que toutes ces personnes-là trouvent leur base à l’université et que ça soit l’université qui produit les connaissances. Et que ces connaissances aillent vers les consommateurs qui sont les organismes et la société. C’est pour cela que nous avons voulu organiser ce colloque pour enfin montrer que dans nos universités, nous produisons des données et que ces données servent à lutter contre les épidémies. Les enseignants chercheurs qui prennent part à ce colloque sont des enseignants chercheurs qui viennent pour la plupart vulgariser les résultats des travaux de recherche qu’ils ont eu à mener dans le cadre de ces épidémies-là ou même avant ces épidémies. Ce sont des chercheurs qui travaillaient sur les pathogènes qui causent ces épidémies. Donc, c’est le moment pour eux de venir montrer qu’ils savent des choses et que ces choses-là peuvent être capitalisées dans nos institutions d’enseignement supérieur. C’est aujourd’hui que l’on sache que l’université est le point de départ de la production de connaissances et que ces connaissances-là peuvent servir à absorber les problèmes de développement de notre pays», a expliqué Docteur Alpha Kabinet Keïta.
 
Le Directeur de l’Institut Pasteur de Conakry qui est l’un des conférenciers a aussi apporté des détails, notamment sur le but de la rencontre.
«C’est un colloque qui a pour but de regarder rétrospectivement tout ce qui a été fait sur les maladies infectieuses. Celles que tout le monde connaît, les pandémies comme la pandémie de covid ou l’épidémie d’Ebola et de tirer des conclusions de comment on a bien fait ou comment on a mal fait, pour le futur. De telle sorte que dans le futur, on sache un peu mieux se positionner et mieux réagir. Et d’ailleurs, on a très bien vu qu’après Ebola on a réagi relativement vite contre la covid en Guinée parce qu’il y avait eu un certain entraînement je dirai au moment d’Ebola. On parle de ces pandémies, on parle de ces épidémies si on parle aussi des maladies qui sont présentes en Guinée dont on ne parle pas actuellement, c’est-à-dire des maladies comme la rage. Moi j’ai parlé de la rage qui est présente et dont on ne savait pas grand chose. Maintenant on en sait un peu plus. On peut parler aussi de la rougeole,… Lorsqu’il y a de grosses pandémies, elles servent d’arbres qui cachent la forêt et on oublie les choses classiques qui existent. Il y a la rougeole en Guinée. Maintenant ces grandes épidémies nous ont permis de mieux nous outiller. On est capable de mieux faire le diagnostic, on est capable de faire de la séquence et donc d’avoir plus de recherches et de connaissances de ces maladies-là», a souligné Docteur Noël Tordo.
Pour Madame Fatoumata Bah représentante de la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, ce colloque constitue une fenêtre ouverte aux universitaires et chercheurs Guinéens pour participer sans être physiquement présents aux processus de prise de décisions et de choix voire même politiques au sein des systèmes de soin des maladies épidémiques.
 
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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