Un avocat de la famille de feu Elhadj Doura recadre la défense: «quand vous pensez qu’il y a des violations, ce n’est pas devant la presse»

Le procès des présumés auteurs et des complices de l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat de l’homme d’affaire Elhadj Abdouramane Diallo dit El hadj Doura s’est poursuivi lundi 28 juin devant le Tribunal Criminel de Dixinn.  Au sortir de cette audience, l’avocat de la défense a dénoncé des cas de violation de la procédure.

« C’est l’occasion d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les manquements à la procédure, dans la mesure où lorsqu’une procédure est engagée, l’aboutissement sont là des débats publics tel que nous le vivons maintenant. Lorsque vous entendez mes clients dire que, je n’ai pas été assisté d’un avocat, je n’ai pas été entendu par un juge d’instruction. Et voyez un peu la gravité des faits et que les gens disent je ne connais rien dans cette affaire…, on m’a arrêté on m’a torturé », à fait remarquer maître Abou Camara, avocat commis d’office pour la défense de l’intérêt des accusés.

De son côté, maître Gabriel Kamano, avocat de la partie civile a tenté de recadrer son confrère de la défense. Pour lui, ce n’est pas à la presse qu’il faut se plaindre mais il faut plutôt suivre les mécanismes prévus par la loi.

« Les questions d’irrégularités, de violations de droit, de procédure sont d’office soulevées avant que les débats ne portent au fond. Nous sommes presque à 60 à 70% des débats, et vouloir soulever des questions de violation, nous nous pensons vraiment que c’est une distraction, qui ne tient pas.

Et mieux, cela me gêne en tant qu’avocat de venir dénoncer les violations devant la presse. Quand nous avions constaté que le juge d’instruction avait renvoyé beaucoup de personnes sous prétexte que les infractions n’étaient pas constituées à leur égard, nous, nous avions contesté l’ordonnance. On a fait appel et après la plupart de gens qui ont été libérés par le juge d’instruction, ont été renvoyés devant le tribunal. Donc quand vous pensez qu’il y a des violations, ce n’est pas devant la presse. La loi aménage des mécanismes de recours contre des irrégularités de la procédure », a rappelé maître Faya Gabriel Kamano.

A rappeler que la prochaine audience de cette affaire est prévue le 12 juillet.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

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