Lors de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-Ciel, tenue le samedi 30 novembre 2024 à Gbessia, plusieurs sujets d’actualité socio-politique ont été débattus. Parmi eux, la question de la non-prise en compte des articles 46, 55 et 65 de la Charte de la Transition, qui interdisent aux membres des organes de la transition de se présenter aux prochaines élections, a été évoquée. Aboubacar Demba Dansoko, membre du Bureau politique national du parti, a d’abord affirmé que les arguments avancés par certains membres du CNT à ce sujet ne sont pas valables.
« Tous les arguments qui sont en train d’être avancés pour justifier que les dispositions transitoires ne doivent pas figurer ne tiennent pas la route. Tout ce qu’on est en train de faire, c’est faire croire qu’en réalité, en laissant le vide autour des articles 46, 55 et 65 de la charte de la transition, on aura pas dit que les autorités de la transition vont se présenter à une élection. Or, on a dit que la loi a un caractère général et impersonnel. On ne peut pas dire dans une constitution, la charnière des lois dans le pays tel va se présenter. Mais si on ne met pas les verrous, cela veut dire qu’on n’a pas exclu que les intéressés pourraient se présenter. Et c’est sur cette fibre-là que le CNT est en train de jouer. Nous nous disons et insistons qu’il faut obligatoirement que les dispositions transitoires prennent en compte les articles 46, 55 et 65 de la charte de la transition. Nous insistons et pour nous ce n’est pas négociable parce qu’on ne peut pas être à la fois arbitre et joueur. Les autorités de la transition ne peuvent pas participer à d’éventuelles élections en Guinée. Donc, tout ce qui est en train d’être dit autour de cet avant-projet de constitution en réalité devrait être examiné à un niveau plus élevé avant que ce contact entre les membres du CNT et la population ne soit établi. Mais nous comprenons qu’il y’a une fuite en avant. Il y’a des raisons qui pourraient justifier cet état de fait », a déclaré Aboubacar Demba Dansoko tout en prévenant les autorités sur la fin de cette période d’exception.
« Nous prévenons les autorités de la transition, la transition ne dépassera pas le 31 décembre 2024 même d’une heure de temps. Et par rapport à cette question, nous lançons un appel à toute la classe politique guinéenne. La classe politique guinéenne doit se mobiliser autour du retour à l’ordre constitutionnel.
Jusqu’au 05 septembre, la Guinée était le pays francophone le plus indépendant de l’Afrique. Si c’est maintenant que la Guinée doit retomber dans la gueule du loup, alors nous les Guinéens disons que cela n’arrivera pas. Et c’est pourquoi nous lançons un appel à la classe politique guinéenne. Les politiques Guinéens doivent prendre leur responsabilité. Il ne s’agit pas de faire de la politique par circonstance, il fait sauver la Guinée. Et pour sauver la Guinée, il faut éviter qu’elle ne glisse sur ce qui est entrain de se passer actuellement. Donc, la transition finit le 31 décembre », a-t-il martelé.
Mamadou Macka Diallo
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