La République de Guinée, à l’instar du Rwanda, veut dématérialiser son processus de passation des marchés publics. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement à l’occasion du compte-rendu du conseil des ministres du jeudi 07 septembre.
Selon Ousmane Gaoual, le président de la transition a rappelé aux ministres l’obligation d’une amélioration de la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres. Et le deuxième point de l’intervention du colonel Mamadi Doumbouya, concernait la digitalisation du processus de passation des marchés publics.
« Comme vous le savez, l’introduction du numérique, des nouvelles technologies dans le mécanisme de passation des marchés publics est un gage de transparence et d’efficacité. Parce que quand c’est l’informatique, les interactions humaines sont moins fréquentes, cela permet de travailler vite et de réduire toutes les poches de corruption qu’il peut y avoir dans un mécanisme où les interactions humaines sont très fortes. Donc il a souhaité que ce projet soit mis en œuvre », a annoncé le ministre porte-parole du gouvernement.
Pour concrétiser ce projet présidentiel, les départements concernés ont élaboré un contrat avec une société rwandaise qui est attendue en Guinée le 09 septembre prochain. L’équipe sera accompagnée des représentants du ministère des technologies du Rwanda.
« Une équipe va séjourner en Guinée ici pendant presqu’un an. Et, l’objectif c’est de dématérialiser le processus de passation des marchés publics. Cet objectif là est important d’abord parce que ça va inclure dans la compétition toutes les entreprises qui sont en dehors de Conakry. Normalement, quand il y a un appel d’offres, même pour construire une école dans un village reculé, c’est des entreprises qui sont à Conakry qui peuvent avoir l’appel d’offres parce qu’elles ont accès à l’information plus vite, parce que c’est ici qu’on dépose toutes les réponses, les cahiers de charges c’est ici qu’on les dépose. Donc c’est plus facile pour une entreprise qui est à Conakry de concourir à l’obtention des marchés publics qu’une entreprise qui se trouverait de l’autre côté du pays.
La dématérialisation va rendre à égalité tout le monde parce que chacun pourra souscrire à un marché où qu’il soit et les entreprises de l’intérieur ne vont pas être seulement des sous-traitantes pour exécuter souvent des contrats même de petite dimension dans leur propre localité. Et onc ça va rendre la compétition plus ouverte et plus inclusive pour l’ensemble des entreprises de ce pays et plus transparente et puis encore le mécanisme va être plus rapide », a-t-il expliqué.
Aujourd’hui, fait remarquer Ousmane Gaoual Diallo, entre l’élaboration des termes de référence, la préparation du document d’appel d’offres, l’appel d’offres, le dépouillement, le choix, l’attribution des marchés, vous pouvez perdre quasiment six (6) à sept (7) mois. « C’est pour ça que souvent, quand on annonce un projet, il met beaucoup de temps pour arriver parce que toutes ces étapes-là consomment du temps, consomment de l’énergie et c’est beaucoup d’acteurs qui sont impliqués. Donc c’est au regard de tout ça que le président de la République a jugé nécessaire de sortir du traitement manuel et réduire les interactions », a t-il justifié.
Selon le ministre des Postes, télécommunications et de l’Economie numérique, en dématérialisant son processus de passation des marchés, le Rwanda est passé de 550 personnes dans le circuit à une trentaine de travailleurs.
Diop Ramatoulaye
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