Viol sur mineure : Dix ans de réclusion criminelle requis contre Paul Kamano

Poursuivi pour des faits de viol sur une mineure de 16 ans qui est en état de trouble mental, Paul Kamano, carreleur de profession âgé de 28 ans a comparu ce mardi, 04 mars 2025 devant le tribunal criminel de Mafanco. Les faits remontent au 11 juillet 2024.

À la barre, l’accusé a reconnu avoir entretenu des rapports intimes avec Salematou Camara sans savoir qu’elle était mineure.
« Je reconnais avoir entretenu des rapports sexuels avec elle mais ce n’est pas un viol. Elle était consentante. On est restés ensemble de 20 heures à 23 heures. À la veille de l’acte, je lui ai appelé au téléphone pour demander comment est-ce qu’on pouvait se voir. Elle m’a indiqué chez elle. Le lendemain, je suis venu la chercher on est allé chez moi à Sonfonia-SOS. Après un mois je suis repartie chez elle, à Entag. On m’a interpellé puis on m’a tabassé. Je ne savais pas qu’elle était mineure. Vu sa corpulence, je n’ai même pas demandé son âge », a narré Paul Kamano.

En réponse à l’une des questions du ministère public, l’accusé dit n’avoir pas forcé la victime.
Après la phase de questions-réponses avec l’accusé, le représentant de la partie civile, Fodé Boubacar Camara a été appelé à la barre pour sa déposition.
« Le rapport médical a démontré des actes de violences physiques notamment des blessures au niveau des lèvres de Salematou et de pénétration sexuelle. On a voulu régler à l’amiable mais on ne savait pas avec qui le faire parce qu’on n’avait pas identifié le violeur. Un jour, Monsieur Paul est venu près de chez nous selon ce qu’on m’a dit. Il était en train de faire des signes à Salematou. Il a été aperçu puis appréhendé par les jeunes. Au début, il a nié. On lui a demandé s’il a une famille à Conakry ici, il a dit non », a expliqué Fodé Aboubacar Camara avant de déclarer que la partie civile désiste dans le dossier. Le tribunal a pris acte du désistement et les débats ont continué.

Après des questions de précision du tribunal à l’accusé, le juge, Mohamed Sangaré a déclaré clos les débats avant de donner la parole au ministère public pour ses réquisitions.
« Il y’a eu pénétration sexuelle sur Salematou. Elle était mineure au moment des faits », a mentionné Siba Toupou dans ses réquisitions.
Les faits poursuivis sont constitutifs d’infractions selon le substitut du procureur. Il requiert de retenir l’accusé dans les liens de la culpabilité pour des faits de viol. Pour la répression, en application de l’article 819 du code de l’enfant, il a requis 10 ans de réclusion criminelle et au paiement d’une amende de 5 millions de francs guinéens.

« Nous présentons nos excuses à la société représentée par le ministère public », a souligné l’avocat de la défense dans ses plaidoiries. Il demande au tribunal d’accorder son pardon et des circonstances atténuantes à son client. Il a également plaidé pour l’application des articles 16 alinéa 4 et 125 du code pénal.
Pour sa défense, l’accusé a demandé au tribunal de lui pardonner.

Le juge, Mohamed Sangaré a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 11 mars 2025.

Mamadou Macka DIALLO 
666 660 366

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