Le bras de fer s’intensifie et les positions se radicalisent entre le gouvernement et les Forces Vives de Guinée. Alors que les FVG appellent à de nouvelles manifestations aujourd’hui et demain, les autorités de la transition répliquent à travers des menaces contre les membres de cette entité. A l’occasion d’une rencontre avec les diplomates accrédités en Guinée, tenue hier à Conakry, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation s’est montré très ferme.
Mory Condé a annoncé que les agréments des partis membres des Forces Vives seront retirés si des violences sont enregistrées aujourd’hui et demain (17 et 18 mai 2023) dans la capitale guinéenne. Cette menace vise les trois plus grandes formations politiques du pays : le RPG Arc-en-ciel, le parti du président Alpha Condé, l’UFDG et l’UFR, les partis de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré.
« Tous les leaders qui vont appeler à des manifestations, lorsqu’il y a des violences, ils vont payer les frais parce que leurs responsabilités sont établies. Les partis politiques qui vont faire ces appels à manifester sans encadrer leurs manifestants tel que c’est dit, demain et après-demain, lorsque les faits sont établis contre eux, on va retirer leurs agréments », a promis le ministre, tout en adressant une mise en garde aux diplomates. « Il ne faudrait pas que demain, un ambassadeur dise qu’en Guinée, on commence à violer les principes démocratiques parce que des partis ont fait ceci, non », a dit Mory Condé.
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