Conakry-A l’occasion d’une plénière ce mercredi, 30 décembre 2020, consacrée au vote de la loi de finances initiale 2021, le président de l’Assemblée nationale a évoqué les affrontements inter-communautaires ayant fait plusieurs morts à Macenta. Amadou Damaro Camara, qui a fait observer une minute de silence, voit en ce conflit, les conséquences d’une politisation à outrances des autorités morales et demande au gouvernement de remettre celles-ci à leur place.
«Les chiffres sont contradictoires mais il y a plus de dix Guinéens qui ont été enlevés, arrachés à notre affection. Les causes, sont si banales, si regrettables, des causes de nouvelles structures qui n’existaient pas dans nos sociétés. Le mot Khalif, le mot patriarche, sont des nouveaux mots qui viennent d’apparaitre dans nos sociétés, qui aujourd’hui supplantent les structures de l’Etat et pratiquement foulent au pied l’autorité de l’Etat. Ces structures représentaient là où elles existaient, de simples autorités morales qui ont cessé d’être et qui se sont tellement politisées que nous aujourd’hui nous regrettons les conséquences de cette façon de faire. Il reviendra à l’Etat, et je souhaite le plutôt que possible, de prendre ces structures en charge et les remettre à leur place qu’elles méritent. Pour ces décès, je demande aux uns et autres, d’observer une minute de silence à leur mémoire», a déclaré Amadou Damaro Camara, président de l’Assemblée nationale.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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