Violences basées sur le genre: Amnesty International Guinée et plusieurs autres ONG expriment leur solidarité aux victimes

Après 16 jours d’activisme à travers des campagnes de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, Amnesty international a organisé le samedi, 18 décembre 2021, un match de gala qui a opposé des femmes défenseures des droits humains et des femmes journalistes au Blue zone de Dixinn. À cette occasion, il y a eu plusieurs discours dont celui du directeur exécutif de d’Amnesty International Guinée qui a réitéré l’engagement des ONG de défense des droits humains à se tenir aux côtés des victimes, en les invitant à compter sur eux. 

“C’était pour nous une façon de clôturer la campagne de 16 jours d’activisme qui s’est déroulée du 25 novembre au 10 décembre (2021). Et en même vous savez chaque année au mois de décembre, Amnesty International mène sa campagne d’écrire pour les droits. Et donc, à cette occasion nous menons beaucoup d’actions de solidarité en faveur des défenseurs des droits humains. Et donc c’est tout cela qui se termine aujourd’hui avec ce match de gala qui va opposer les femmes défenseures et les femmes journalistes pour montrer notre solidarité vraiment envers toutes les femmes. Ce que nous nous demandons beaucoup plus, c’est vraiment la solidarité envers toutes ces personnes, toutes ces femmes victimes de violence. Qu’elles sentent qu’elles ne sont pas oubliées, qu’elles ne sont pas abandonnées et que dans leur combat, elles peuvent compter sur nous ONG de défense des droits humains”, a laissé entendre Souleymane Sow, Directeur exécutif d’Amnesty International Guinée.
Présente à cette cérémonie, Djaraye Diallo, Directrice exécutive de l’ONG “Mon Enfant, Ma vie” a donné quelques statistiques de violences à l’encontre de la population féminine dont plusieurs mineures.
“Ces 16 jours ont été l’opportunité pour nous membres de la société civile, d’attirer l’attention et de sensibiliser sur les faits de violences basées sur le genre. En effet, nous  assistons, très inquiets et impuissants à une recrudescence des cas de violences à l’encontre de la population féminine en Guinée sur toute l’étendue du territoire. Les statistiques sont sans appels: rien que sur l’année dernière, l’Oprogem a reçu 959 victimes féminines dont 767 mineures pour des cas de viol, d’enlèvement et de maltraitance pour ne citer que ceux la. Le mois dernier, mois qui était pourtant consacré à l’éradication de toute forme de violence faite sur le genre a été marqué par de nombreux cas: des viols , des agressions, des violences conjugales et des enlèvements sont rapportés à travers les médias”, a déclaré Djaraye Diallo avant de rappeler l’importance de la collaboration entre la société civile et les médias dans le cadre de la lutte contre ce fléau, une collaboration dont elle sollicite le renforcement.
 
Mamadou Macka Diallo
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