L’ONG Femmes Développement et Droits Humains en Guinée (F2HG) a procédé ce samedi à la présentation du rapport de ses activités courant 2022. C’était à l’occasion d’un conférence de presse tenue à Conakry en présence des partenaires techniques, financiers et institutionnels de l’ONG.
Devant les hommes de médias, Moussa Yéro Bah, présidente de l’ONG, a égrainé les différentes activités réalisées l’année dernière.
“Pendant l’année 2022, nous avons bouclé le projet “Lutte contre les violences faites aux femmes en période de Covid-19 ” lancé en août 2020 et financé par Open Society of Africa (OSIWA) à hauteur de 50 000 Dollars US. Un financement qui nous a permis de réaliser une étude sur la typologie et la cartographie des violences faites aux femmes en période de COVID619 en République de Guinée dont le rapport est aujourd’hui disponible.
Au cours de cette même année, nous avons pu lancer, réaliser et clôturer le projet “Campagne de sensibilisation pour l’adhésion des personnes vulnérables à la vaccination contre la COVID-19”, un consortium avec l’ONG Groupe d’Action Pédagogique pour l’Alphabétisation et la Formation financé par OS AFRICA avec un montant de 42 730 Dollars.
Pour un objectif de 12 000, nos animatrices ont pu atteindre 15 000 personnes dans cette campagne qui s’est déroulée à Conakry et ses environs, à savoir les cinq Communes, Kassa, Coyah et Dubréka.
Au mois de mars 2022, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations, nous avons mis en en œuvre le projet “Agissons contre les violences faites aux femmes et la traite des personnes’’ avec les élus locaux et l’Université Nongo Conakry pour un coût global de 5 000 Dollars.
Un peu plus tard, au mois de juin, nous avons lancé notre quatrième projet intitulé ‘’Les enfants parlent de leurs droits’’ avec un appui technique et financier du Ministère de la Promotion Féminine, de l‘Enfance et des personnes Vulnérables, de la Fondation Antonio Souaré pour l’Humanitaire, du Groupe Comptoir Commercial Guinée pour un budget estimé à 7 000 dollars.
Pour célébrer les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, nous avons mis en œuvre en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et la Compagnie Financière Africaine (COFINA) un projet d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des personnes à mobilité réduite pour un financement de 4 750 Dollars.
Toujours dans le domaine de l’humanitaire, le Groupe Comptoir Commercial nous accompagne pour le parrainage de Cinq enfants issus de familles démunies pour un objectif de 10 enfants au départ”, a fait savoir Moussa Yéro Bah, présidente de l’ONG F2HG avant de remercier les bailleurs qui ont permis de réaliser la noble mission de l’appui-orientation et l’accompagnement des survivantes des violences faites aux femmes et des personnes vulnérables.
En ce qui concerne le viol sur mineures, les violences basées sur le genre, violences physiques et abandon, l’ONG Femmes Développement et Droits Humains a géré 38 cas de viols sur mineures dont un à Pita, 7 à Mamou, 7 à Télémélé, 13 à Matoto, neuf à Ratoma, un à Labé, 2 à Kindia, 3 à Dubréka, un à Kamsar, huit à Siguiri. Tous ces viols et violences ont été commis sur des jeunes filles dont l’âge varie entre 6 et 17 ans, selon l’ONG.
D’après ses dirigeants, l’ONG a aussi géré quatre cas de mariages forcés, 4 cas de violences physiques et abandons, 2 cas d’agression sexuelles.
Moussa Yéro Bah a salué la synergie d’action avec la police et la gendarmerie nationales à travers l’OPROGEM, le SCPPV et la médecine légale ainsi toutes les autres organisations de défense des droits humains en Guinée qui mènent le combat contre les violences basées sur le genre.
Diop Ramatoulaye
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