Ibrahima Abé Sylla, président de la Nouvelle Génération pour la République (NGR), l’un des 12 candidats à la présidentielle du 18 octobre, rejette aussi les résultats proclamés par la CENI, et qui donne Alpha Condé, le candidat du RPG arc-en-ciel, vainqueur dès le premier tour. Il l’a fait savoir dans un entretien qu’il a accordé à Lynx FM.
Dans cet entretien diffusé ce 28 octobre, Abé Sylla soutient qu’il devrait être admis au second tour conformément aux résultats issus des urnes. Il envisage donc saisir la cour constitutionnelle pour être rétabli dans ces droits.
Mais avant, Ibrahima Abé Sylla dénonce et condamne le manque de professionnalisme des forces de maintien d’ordre qui occasionne souvent des pertes en vies humaines. «…nos hommes qui sécurisent le pays, ils auraient dû cadrer les jeunes. C’est comme un match de football, la politique. Chacun est prêt à manifester quand son équipe gagne. Et quand l’UFDG avait annoncé qu’ils étaient devant en fonction des données réelles qu’ils avaient, la joie était-là. Et quand les autres ont annoncé qu’ils ont gagné, la joie était là et ça c’est normal. Mais ça ne veut pas dire aller parce qu’ils sont là contents en train de manifester de les brutaliser. C’est là où rentre encore la formation de nos hommes en uniforme. La sécurité est à revoir dans ce pays parce qu’apparemment on n’accorde pas beaucoup d’importance à la vie humaine. Et former également nos militants. Ils peuvent sortir manifester, mais ne pas casser les biens d’autrui », a-t-il mentionné.
Dans cet entretien, Abé Sylla ne fait pas aussi de cadeau à la mission conjointe CEDEAO, Union Africaine et des Nations Unis qui dépêchée en Guinée dans le cadre de la recherche d’une solution rapide à la crise postélectorale. « Ces médiateurs, je crois c’est comme des touristes par exemple. Il y avait des problèmes de PV (procès-verbaux) à donner à tous les candidats qui n’ont pas été résolus. Ils ont pris ça à la légère et c’est là la source des fraudes et également la source d’un bon contrôle des bureaux de vote », a dénoncé le président de la NGR.
Ibrahima Abé Sylla a également condamné la « séquestration » du président de l’UFDG. Il a aussi dénoncé l’implication des administrateurs territoriaux dans le processus électoral en faveur du président sortant, Pr Alpha Condé.
Mamadou Macka Diallo
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