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Voici la situation actuelle des boursiers guinéens à l’international

Les boursiers guinéens, dans la généralité, font face à un calvaire et/ou une supplice engendrés par le retard du paiement des compléments de bourses. Ce chemin de croix semble être pérennisé par les responsables au haut lieu qui, pour du mieux, auraient été les maîtres qui adoucissent nos peines. Hélas, la procédure de décaissement semble encore plus longue que le fleuve amazone. Dans le cas particulier des étudiants en Fédération de Russie, depuis le mois de septembre dernier (date de la rentrée scolaire en Russie), aucun étudiant boursier de la promotion 2023-2024, n’a perçu un centime de son dû. Il s’agit là des étudiants nouvellement arrivés sur le territoire, qui sont dans la phase d’intégration puisqu’ils sont en faculté de langue. Il n’y a, pour eux, aucune issue, aucun espoir de survie sinon que les bourses que l’Etat leur doit. Cela fait pratiquement 10 mois qu’ils n’ont rien reçu (A noter que c’est devenu une coutume de garder les quatre (4) mois suivant la rentrée scolaire impayés pour les promotions nouvellement arrivées. Ce fut le cas de la promotion 2022-2023 qui, jusqu’ici n’a pas encore perçu ce dû. Et pire, aucune communication, aucune information plausible n’a été donnée pour justifier cet état de fait). Ceux des autres promotions, outre celle de 2023-2024, n’ont perçu que les quatre (4) mois suivant la rentrée scolaire c’est-à-dire septembre, octobre, novembre et décembre 2023. Et, il faut croire qu’à chaque étape de l’évolution scolaire, il y a un ensemble de dépenses à faire. Ce sont : le renouvellement du visa (qui est annuel), les frais de location qu’il faut payer mensuellement, les examens médicaux qu’il faut faire régulièrement… sans compter la survie qui est plus qu’indispensable pour l’acquisition de meilleurs résultats à l’université. Aujourd’hui, nous sommes à 17 jours de l’ouverture des classes. Des étudiants guinéens en Russie se retrouvent face à des dépenses exorbitantes qu’ils ne peuvent pas gérer. Dans certaines universités à Moscou, l’assurance maladie coûte près de deux (2) millions de francs guinéens, les frais de location dans les foyers universitaires par endroit s’élèvent à plus de sept-cent mille francs guinéens. Comment voulez-vous qu’un étudiant qui n’a pas le droit de travailler puisse s’acquitter dans ces circonstances ? Nous sommes abandonnés à notre sort par l’Etat guinéen. Ces derniers jours, il nous a été confié par des responsables au SNABE que le décaissement a été fait par le trésor public et que le service s’activait pour les rechargements des comptes. Mais, nous avons constaté que la situation est bien contraire à celle qui nous a été miroitée. Nous ne vivons pas ; nous vivotons par leur faute. Nous demandons au président de la République de s’impliquer afin de faciliter le paiement de nos compléments de bourse. Nous souhaiterions que ce simulacre qui tue les étudiants, le courage, le talent en eux et l’entière concentration sur les études cesse. Cela est devenu une habitude et ça doit cesser pour le meilleur. Nous, le bureau fédéral de l’Association des Etudiants et Doctorants Guinéens en Fédération de Russie, en commun accord avec la fédération internationale des boursiers guinéens, sommes prêts à aller en grève si rien n’est fait dans quelques jours. Et, ça sera dans les différentes ambassades de la Guinée à l’étranger.

 Signé : Le Bureau Fédéral de l’Association des Etudiants et Doctorants Guinéens en Fédération de Russie

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