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Wonkifong (Coyah): Retour au calme au lendemain d’une journée très tendue

Le calme est de retour ce lundi, 17 avril 2023, à Wonkifong dans la préfecture de Coyah à l’est de Conakry, 24 heures après des heurts violents qui ont opposé des citoyens mécontents aux forces de l’ordre. La circulation, les commerces et autres activités socio-économiques ont repris leur cours normaux.

Tout serait parti de la blessure par balle d’un jeune du quartier Nasser par des agents de forces de l’ordre qui y étaient en patrouille. Selon nos sources, c’est l’opposition de certains jeunes à la mission des forces de l’ordre qui a poussé un des agents à tirer la balle qui a atteint un autre jeune qui mangeait à côté.

Comme une trainée de poudre, la nouvelle selon laquelle, le jeune atteint par balle a succombé à ses blessures, s’est répandue dans la sous-préfecture. Nous sommes dans la nuit du samedi à dimanche 16 avril 2023. Très remontés, des jeunes ont barricadé la route Coyah-Forécariah qui y passe.

A Bondayah situé à quelques mètres de Wonkifong où les choses ont commencé, d’autres jeunes ont érigé une barricade . Deux jeunes de Kakoulimayah qui tentaient de se frayer un chemin n’ont pas eu la chance. Ils ont été dépouillé de leur téléphone avant que l’un ne se fasse tirer dessus par un  fusil de calibre 12.

Toute la nuit, les forces de l’ordre qui ont reçu des renforts ont échangé des gaz lacrymogènes avec des pierres. Au moins deux incendiés. Plusieurs autres ont été caillaissés. Des boutiques ont été vandalisées et pillées. Il a fallu la médiation des autorités préfectorales, communales et locales pour que la situation se calme.

Dans un communiqué, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah « a tenu d’abord à présenter ses condoléances les plus attristées à la famille et à la victime et rassure les citoyens de Coyah qu’une enquête sur instruction du ministre de la Justice et des Droits de l’homme est déjà ouverte contre ces agents pour des faits d’homicide involontaire conformément aux dispositions de l’article 216 du code pénal afin d’élucider davantage sur les circonstances de cette mort ».

Guinée114

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