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Yaghouba Barry, une partie civile à la barre: “On m’a dit que j’étais un chien de Cellou Dalein Diallo”

Comme indiqué, l’audience a repris ce matin au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans l’affaire portant sur les événements du 28 septembre 2009. C’est Yaghouba Barry, une présumée victime qui est à la barre.

Dans sa déposition, la partie civile a expliqué avoir été arrêté au stade du 28 septembre le lundi 28 septembre 2009 par les services spéciaux dirigés à l’époque par le Colonel Moussa Tiegboro Camara. Mais avant, il s’est évanouie suite aux coups et blessures qu’il a subi à l’intérieur du pays. Il dit avoir passé onze jours au camp Alpha Yaya Diallo avec son pieds fracturé, sans aucune prise en charge médicale.

“À partir de l’intérieur, j’ai entendu des tirs en dehors du stade. On était tous inquièts, nous avons fait cinq minutes sans pouvoir sortir au dehors. J’ai vu un groupe de millitaires rentrer, ils tiraient en haut. Je me suis retrouvé dans un groupe d’anti drogue.  C’est en ce moment une personne m’a poignardé 2 fois, je voulais courir mais ils m’ont terrassé avec une arme, c’est là-bas où j’ai perdu connaissance maintenant j’ai pas su ce qui s’est passé après.

C’est vers 12h que je me suis réveillé et je me suis retrouvé dans un groupe de militaires, j’ai entendu dire il faut mettre les blessés graves de l’autre côté, les moyens blessés à part et les non blessés aussi à part. C’est en ce moment que j’ai repris connaissance j’ai vu des militaires qui aidaient leurs parents. En ce moment un capitaine ne pouvait pas donné un ordre à un colonel, moi aussi en ce moment j’ai dis que le feu colonel Korka Diallo est mon frère. Aidez-moi aussi, ils m’ont dit que je suis le bâtard de Cellou Dalein Diallo pas le bâtard du colonel korka, j’ai dit non je ne connais pas Cellou Dalein Diallo plutôt c’est colonel Korka qui est mon frère. Après ils ont dit que je suis le chien de Cellou Dalein…” a expliqué Yaghouba Barry, une des partie civile venue de Telémelé pour témoigner.

L’audience se poursuit.

Diop Ramatoulaye

666-75-16-10

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