Conakry, le 25 Mai 2021
CELEBRATION DU 25 MAI 2021 (25 Mai 1963-25Mai 2021) 58ème ANNIVERSAIRE DE L’UNITE AFRICAINE U.A)
Déclaration
La Célébration en Guinée comme partout ailleurs en Afrique du 58ème Anniversaire de la création de l’O.U.A. est un devoir continental de Mémoire. 58 ans, c’est seulement 2 ans de moins que la durée de la colonisation de la Guinée par la France pendant 60 ans.
L’expérience guinéenne de la lutte politique et syndicale à l’échelle continentale ne date pas du 25 Mai 1963 ; on peut se souvenir en effet que Ahmed Sékou Touré premier responsable syndical des Postes et Télécommunication en Guinée en 1945, fut élu premier Secrétaire Général de l’UGTAN (Union Générale des Travailleurs d’Afrique Noire) dès sa création à Cotonou en 1957, soit un (1) ans avant la proclamation de l’indépendance de la République de Guinée le 02 Octobre 1958.
La CNTG (Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée), fruit de la prise de conscience des travailleurs de Guinée face à l’exploitation coloniale, embrassait tous les domaines de la vie nationale, Africaine et internationale et dont la compétence était reconnue à l’échelle continentale, avait présidé aux destinées de l’OUSA(Organisation de l’Unité Syndicale Africaine) dès sa création, pour engager une lutte sans merci contre le colonialisme pour la reconnaissance des droits légitimes des travailleurs africains.
La Lutte multiforme du PDG-RDA au plan continental ne s’est pas limitée seulement à la défense du prolétariat africain, elle a aussi également embrassé tous les domaines de la lutte sociale.
Nous rappelons que c’est une guinéenne qui fut la présidente de la panafricaine des femmes à sa création en Août 1962 et cela jusqu’au 3 avril 1984, date du coup d’Etat militaire qui a plongé notre pays dans la désolation.
Notre jeunesse, la JRDA, bénéficiant du soutien et de l’encadrement constant de son parti, a elle aussi contribué à la vivacité de la panafricaine de la jeunesse en 1985.
Le PDG-RDA, parti de la Révolution Démocratique Africaine a bel et bien démontré que ce qui était bon pour la République de Guinée était aussi bon incontestablement pour l’Afrique et pour tous les pays épris de paix et de justice sociale. Nous n’en citons pour preuve que la grandiose participation de notre pays à l’animation des objectifs de l’O.U.A. par les exemples que nous venons de citer et par le fait qu’une guinéenne a présidé le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Ouvrant la brèche fatale dans le système colonial français par le vote massif du ‘’NON’’ le 28 Septembre 1958, la jeune République écrivait dans sa première constitution une volonté affichée d’abandon d’une parcelle de sa souveraineté au profit d’un ensemble africain plus large et plus prospère. L’Union Guinée-Ghana-Mali en est une preuve éloquente.
Cette Union marquait le premier pas du groupe dit de Casablanca, invitant les pays africains à fonder une union continentale pour la construction d’une Afrique unie et prospère.
Nul n’ignore le rôle éminemment fondamental joué par le Camarade Président Ahmed Sékou Touré, qui avec une diplomatie aiguisée et rangée, est parvenu à convaincre les chefs d’Etats africains, aboutissant ainsi à la création de l’O.U.A. (Organisation de l’Unité Africaine) le 25 Mai 1963 à Addis-Abeba aujourd’hui devenue U.A. Ahmed Sékou Touré, kwamé Nkrumah, Modibo Keita, Gamal Abdel Nasser, Ahmed Ben Bella, l’Empereur Aillé Sélassié, Jomo Kenyatta, le Roi Mohamed V pour ne citer que ceux-là parmi bien d’autres en sont les pères fondateurs.
L’O.U.A. à cette époque comprenait seulement quelques membres, car la lutte de libération de tous les pays africains colonisés n’était pas encore finie. L’un des objectifs principaux de l’O.U.A. était donc celui de la décolonisation par le soutien et le renforcement de la lutte multiforme à tous les niveaux y compris celle militaire par laquelle bien d’autres pays africains étaient obligés de mener pour se soustraire du joug colonial.
Dans cette lutte la jeune République de Guinée s’était engagée à fond, elle avait préparé déjà une bataille diplomatique internationale et avait acquis le consentement, la collaboration et la participation sur tous les continents des peuples épris de paix et de justice.
Transcendant ainsi les difficultés de son édification économique, elle a reçu ici sur son territoire et a entraîné les combattants de tous les pays en lutte contre le colonialisme ; elle a offert des armes, financé et envoyé partout son armée révolutionnaire pour lutter arme à la main au prix du sang.
A travers des milliers de cadres et de soldats guinéens pour la libération de l’Afrique, la Guinée n’a eu de cesse qu’après l’admission de tous les pays africains libres au sein de l’O.U.A.
Des cadres guinéens de toutes les spécialités ont été envoyés sur demande à tous les pays libérés qui en avaient sollicité pour se relever des pertes économiques et humaines dues à la guerre impitoyable dont leur avait soumise le colonialisme moribond.
Au coup d’Etat du 3 avril 1984, seul le conflit armé du Maroc avec le Sahara occidental perdurait encore.
La lutte pour la stabilité et l’unité de chaque pays africain a toujours été la préoccupation de la jeune République de Guinée.
Pour se soustraire de toute velléité d’annihilation de sa liberté et de celle des autres pays africains, la République de Guinée a été membre fondateur du mouvement des pays non-alignés dont il a amplifié toutes les activités au maximum ouvrant la voie aux autres pays africains pour une coopération tout azimut avec tous les pays du monde, brisant de ce fait le lien ombilical sciemment entretenu par les anciennes puissances coloniales pour faire prospérer leur entreprise néocolonialiste de l’Afrique.
Défiant et opposant une résistance éclairée et responsable à toutes les machinations savamment fabriquées par la France-Afrique, le peuple révolutionnaire de Guinée a toujours aidé les peuples au sein de l’O.U.A. à renforcer les organisations régionales, à ne compter que sur ses propres forces et sur l’aide précieuse et inconditionnelle des pays épris de paix et de justice. Le PDG-RDA déplore la ruée, le cirque ambulant et répétitif de certains chefs d’Etat africains de pays anciennement colonisés par la France à la dernière réunion du Groupe France-Afrique.
Nous n’oublions pas l’agression du 22 Novembre 1970 orchestrée par les puissances étrangères de la France, de l’Allemagne, du Portugal et même des Etats-Unis contre la Guinée ; encore moins La destruction de l’Etat libyen récemment par les mêmes officines associées à d’autres d’ailleurs ; le déclenchement des rebellions armées à travers l’Afrique qui ne sont pas le souhait et l’œuvre des peuples qui en souffrent, c’est l’œuvre du néocolonialisme international dont la France est l’un des acteurs les plus criminellement impliqués.
Les forces vives de l’Afrique se noient dans la Méditerranée aux portes de la France et de l’Europe.
Israël qui dans la recherche effrénée d’un espace vital couvre d’un déluge de feu le peuple agressé de la Palestine sous l’œil froid et complice de l’Europe et des Etats-Unis. Le droit de se défendre contre l’occupation de Jérusalem, de la bande de Gaza et d’autres territoires colonisés leur est refusé alors qu’on le reconnaît et on le soutien pour Israël.
La résistance radicalisée du Hamas est déclarée terroriste ; devant le soutien des peuples arabes au peuple palestinien, l’impérialisme mondial dont les yeux sont rivés sur le pétrole arabe, arme et surarme Israël. Aucune résolution du conseil de sécurité pour une paix durable ne passe, cette guerre qui dure depuis la fin de la seconde (2ème) guerre mondiale a fait des millions de morts innocentes.
En Afrique, depuis les années 60 après l’accession précipitée des anciennes colonies à l’indépendance, dans combien de pays n’y a-t-il pas eu de coups d’Etat ou de troubles sociopolitiques meurtrières ou de politique de développement économique compromises ? Que de gouvernements fantoches qui rampent à leurs pieds ?
Le sort de la Palestine n’est-il pas comparable à celui des pays africains ; ici et là c’est la conquête des énergies formidables et des matières premières. L’Europe et l’Amérique ont combattu Hitler mais ils font aujourd’hui pire que lui à travers le monde.
L’Afrique doit s’unir pour contrer la décadence civilisationnelle de l’Europe et d’autres parties du monde incompatible avec son développement. L’Afrique est le berceau de l’humanité qui recèle toujours des valeurs de régénérescence de l’humanité.
Le PDG-RDA salut donc et encourage les efforts du Parti Révolutionnaire des peuples Africains de Kwame Ture aux Etats-Unis. Sa lutte pour l’égalité raciale aux Etats-Unis a un écho africain favorable et identique en Guinée où elle trouvera toujours une solidarité indéfectible et fraternelle. L’injustice, grande comme un volcan, peut être éteinte par une goutte d’eau contenant la verge car Dieu aime la vérité et flétrie le mensonge.
Par les services du néocolonialisme, le FMI et la Banque Mondiale ont imposé un système de gouvernance aux pays africains dont principalement la Guinée, par des projets d’ajustements structurels qui ont détruit tous les acquis économiques de notre pays, par la liquidation des infrastructures économiques à partir de 1986.
Les manœuvres de la France-Afrique continuent d’endeuiller les économies africaines qui subissent la cherté année après année sans aucun moyen de se relever et ce, malgré la dénonciation on le sait de l’actuel Président français lors de ses premières sorties de prises de contacts avec certains chefs d’Etats africains ; rien n’en fut puis que les mêmes manœuvres continuent à produire les mêmes effets encore et encore. Pour preuve la dernière réunion convoquée en France de 21 chefs d’Etats africains et de délégations est illustrative.
En cette journée de la Célébration du 58ème anniversaire de l’O.U.A., le PDG-RDA, Parti Révolutionnaire de Guinée du Rassemblement Démocratique Africain rassure les peuples africains de rester fidèle à sa doctrine politique, a ses engagements de toujours lutter pour la justice et l’égalité des peuples opprimés, de rester fidèle au panafricanisme en partageant la lutte et le soucis d’indépendance, de souveraineté et de développement légitime où que ce soit sur le continent africain.
Le PDG-RDA, section du Rassemblement Démocratique Africain rassure les peuples épris de paix et de justice dans le monde, d’appliquer toujours une politique éclairée de neutralisme positif et de ne jamais prêter le flanc à la corruption internationale.
Le PDG-RDA suit avec une attention particulière les événements politiques au Mali, encourage les changements prometteurs intervenus dans la vie politico-administrative du pays et rassure le parti SADI (solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance) du Panafricaniste leader le Camarade Oumar Mariko, de son indéfectible attachement pour le salut de l’Union pour la Révolution Démocratique Africaine ‘’URDA’’
Le PDG-RDA, parti de la Révolution Démocratique Africaine soucieux de garder sa place d’avant-garde dans la lutte légitime des peuples africains pour la paix et le bonheur rend solennellement hommage aux pères fondateurs de l’O.U.A.
Le PDG-RDA interpelle tous les chefs d’état d’Afrique sur la situation de son Secrétaire général le camarade Mohamed Toure, fils et digne continuateur de l’œuvre combien immortelle du Président Ahmed Sékou Toure, détenu avec son épouse Denis Cross Touré aux Etats-Unis d’Amérique.
Nous invitons tous et chacun à réfléchir sur cette citation tirée d’un discours historique du Président Ahmed Sékou Toure « dans la vie des nations et des peuples, il y a des instants décisifs de leur destin autour desquels s’édifient des légendes qui s’inscrivent en Lettre d’or au registre de l’ histoire, marquant de manière particulière au graphique de la difficile évolution humaine, des points culminants, des sommets qui expriment autant de victoires de l’homme sur lui-même, autant de conquêtes de la société sur le milieu naturel qui l’entoure.» fin de citation.
A l’occasion du 58ème anniversaire de l’O.U.A., ensemble, main dans la main luttons jusqu’à la victoire finale.
Prêt pour la Révolution !
Camarade Mohamed Touré
Secrétaire Général du PDG-RDA
P/O Honorable Oyé Beavogui
Secrétaire Général par Intérim.