(Par Guinee114.Com) Deux ans de gestion aura suffi au désormais ancien Directeur général du Bureau Guinéen de droit d’auteur (BDGA) pour s’empêtrer dans un scandale portant sur plusieurs dizaines de milliards de francs guinéens. En 2022, Michél Théo Lamah, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a remplacé à ce poste Abass Bangoura qui y avait passé près d’une décennie. Soupçonné, interpellé puis provisoirement remplacé à son poste, Michel Théo serait même devant une instance de répression de l’enrichissement illicite où il devrait apporter des preuves pour se défendre afin de laver son honneur ou subir la rigueur de la loi.
Selon des informations vérifiées par la rédaction de Guinee114.Com, le Conseil d’administration, « après plusieurs alertes et rappels à l’ordre », d’après une source proche dudit CA, a fini par prendre ses responsabilités pour se désolidariser et mettre fin à la saignée. Les membres ont simplement pris la décision de faire partir le directeur général qui est resté sourd aux interpellations.
La décision courageuse à l’encontre de celui qui se faisait passer pour un protéger du palais, est accueillie comme un acte libérateur. Elle serait même entérinée par l’un des deux ministères de tutelle du BDGA. Le scandale sur lequel nous reviendrons ultérieurement avec plus de détails, est né du contournement d’un acte officiel qui conférait à la douane la prérogative de prélever des montants pour le compte du BGDA sur certaines importations.
Michel Théo Lamah aurait bypassé cette procédure et trouvé le moyen de s’occuper de cette perception autrement. D’abord, ce détournement présumé de procédure a fortement dégradé le taux de recouvrement au préjudice du BDGA et des artistes qui devaient en être les principaux bénéficiaires. Puis, un montant de cinquante (50) milliards de francs guinéens collecté serait parti dans des conditions qui restent à justifier. Un peu plus de cinq (5) millions d’euro. Pour équilibrer notre information, la rédaction de Guinee114.com a contacté le principal concerné. Michel Théo Lamah banalise. En attendant, il est remplacé par son adjoint et pourrait faire face à des ennuis judiciaires.
Dans son adresse à la Nation en décembre de l’année dernière, le chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, a prévenu tout le monde quant à son engagement à ne couvrir personne face aux pratiques de détournement et de corruption des deniers publics.
A suivre…
Thierno Amadou M’Bonet Camara
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