Le gouvernement a annoncé le prélèvement de cinq pour cent sur les salaires des fonctionnaires au compte de l’institut national d’assurance maladie obligatoire (INAMO) et de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) à la fin du mois en cours. Joint par notre rédaction ce lundi 23 août 2021, le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah trouve normale la démarche du gouvernement mais il estime que le moment n’est pas opportun.
« Ce n’est pas une réduction de salaire. C’est une cotisation pour l’appui financier des travailleurs, au fonctionnement des deux institutions qui sont chargées d’assurer la protection sociale. Des institutions qui sont demandées par les syndicats. Nous nous sommes d’avis que ce prélèvement ait lieu mais c’est le moment qui est un peu mal indiqué. Puisqu’on vient d’augmenter le prix du carburant. Là, les travailleurs sont en train de traverser une crise sans précédent. Donc pour nous le moment n’était pas bien indiqué. Il fallait le surseoir un peu, s’il n’y a pas de mesures d’accompagnement par rapport à cette augmentation du prix du carburant. Parce qu’effectivement nous avons constaté que les transports ont augmenté. Ce qui va donc impacter obligatoirement les revenus de tout le monde. Nous, on aurait souhaité que le gouvernement attend d’abord. On avait donné notre accord mais le moment-là n’est pas bien indiqué. S’il n’y a pas de mesures d’accompagnement, qu’on attende que les choses rentrent en ordre », nous a confié Aboubacar Soumah, secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
Mamadou KOUYATÉ
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