Aboubacry Bâ, l’employé ou le nouveau farba d’Antonio Souaré ?

Opinion-Malgré un communiqué du Comité de normalisation (CONOR), appelant tous les acteurs du football guinéen à mettre balle à terre après un long weekend d’inimitiés à l’encontre de Séga Diallo alors que ce dernier n’a fait que dire ce qui est, c’est le directeur général de CIS Medias, l’autre groupe de presse du multimillionnaire Antonio Souaré, qui s’est offert le loisir de s’en prendre vertement au vice-président du CONOR. Aboubacry Bâ, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était ce lundi matin chez nos confrères de Fim Fm dans l’émission Mirador où il a semblé apporter son effort de guerre dans ce qui s’apparente à une croisade contre Séga Diallo de la part de partisans d’Antonio Souaré, riche homme d’affaires qui fait fortune dans les jeux de hasard appelés Kanda en soussou.

D’abord, si nous devons rester dans le strict tamisage des allégations de monsieur Bâ, difficile d’avoir des graines de vérité. Difficile d’arriver à la conclusion qu’il n’a pas menti en tentant de se faire passer pour un honnête analyste. En portant le manteau d’analyste sportif, Aboubacry peut être suspecté d’avoir été un poltron qui a voulu camoufler une opération règlement de compte. Puisqu’à l’écouter, on sent vite un homme visé. Comme un combat non assumé !

Quand il accuse Séga Diallo de s’être opposé à ce que des travailleurs de CIS Medias aient des badges d’accès au stade Général Lansana Conté de Nongo le jour de la rencontre Guinée-Malawi, Aboubacry ne semble pas dire vrai. Même s’il avoue après tout que ses employés ont quand même obtenu des badges d’accès.

D’abord, selon les procédures d’accréditation des journalistes qui nous ont été expliquées, ce sont les concernés himself qui remplissent les formulaires. Or, la vingtaine de travailleurs de CIS Médias dont parle l’ancien commentaire de Canal+ qui a trouvé si heureusement un point de chute en Guinée grâce au complexe d’Antonio Souaré, n’ont pas respecté cette procédure. C’est une liste a qui été envoyée par le média. Et ça, lui-même le dit. Peut-être que c’était un lapsus, qu’il avait oublié qu’en disant cela, il rendrait vulnérable sa communication.

Aussi, nous apprenons qu’au lieu d’envoyer les demandes d’accréditation à l’adresse communication@feguifoot.com comme indiqué dans un communiqué diffusé sur la page Facebook de la Féguifoot, Cis Médias se serait bornée à envoyer une demande de badges sur une autre adresse (feguifoot2017@gmail.com). Si cette information est vraie, c’est une preuve de plus que les règles n’ont pas été respectées. Dernier élément pour s’arrêter à ces quelques éléments, Séga Diallo ne serait même pas celui qui donne ou pas les accréditations.

Brillant commentateur de matchs sur CANAL+ mais un dirigeant de médias aux prouesses difficiles à prouver, Aboubacry ne rend pas service à son patron à travers cette sortie qui s’apparente à une guerre par procuration. Penser qu’il faut s’en prendre à quelqu’un dès lors que cette personne n’est pas d’accord avec mon employeur, ne grandit personne. Au contraire, ça confond votre image à celle d’un valet, d’un courtisan. Le grand Aboubacry qui faisait la fierté des Sénégalais lors de ses apparitions sur Canal+, ne devrait pas emprunter ce chemin.

D’ailleurs, il devait se gêner devant Aboubacar Diallo et les autres responsables de Fim Médias. Puisque si FIM dont Antonio est également un des propriétaires, a pu se faire une place malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, ce n’est sûrement pas parce que les promoteurs et employés ont consacré leur vie à se comporter comme de simples chargés de communication d’Antonio Souaré. C’est aussi et surtout parce qu’ils se sont quand même mis au travail.

Alors, au lieu de vouloir se transporter dans les médias pour s’en prendre à toute mouche qui trouble le sommeil d’Antonio Souaré, le chemin d’or est de travailler et développer CIS Médias dont la réputation est loin d’être proportionnelle aux investissements et à l’espoir suscité à son lancement.

La prochaine fois qu’il voudra encore s’en prendre à quelqu’un pour défendre son patron, Fim devrait dire à Aboubacry qu’il peut le faire dans son média aussi. C’est d’ailleurs l’endroit le mieux indiqué puisque c’est CIS Médias que ceux qui s’intéressent au sport  sont censés écouter quand il s’agit d’un sujet portant sur le sport. Si en tout cas il a de l’audience, s’il est sûr qu’il a rendu le média beaucoup suivi.

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Par M’Bonet Rescapé N°4

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