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Affaire Guidho Fulbhè et Cie: voici le résumé de la première audience

  • Le procès de Mamadou Baïlo Diallo alias Guidho Fulbhè et 4 de ces coaccusés s’est ouvert ce vendredi, 23 février 2024 au Tribunal de Première Instance de Kaloum. Les cinq personnes sont accusées de “tentative d’attentat, complot contre la République et complicité”. À l’ouverture de l’audience criminelle de ce jour, les cinq (5) accusés ont été appelés à la barre. Mais c’est Mamadou Lamarana Guèssé Diallo, cultivateur de profession qui a comparu pour donner sa version des faits dans cette affaire.

 

Dès l’ouverture des débats, il a rejeté les charges retenues contre lui avant de revenir sur les circonstances de son arrestation.

 

“Je ne reconnais pas ces faits. Je suis cultivateur (de pomme de terre), je ne sais absolument rien dans cette affaire. Le 10 septembre 2022, je dormais, des gendarmes sont venus m’arrêter et m’ont envoyé à la gendarmerie de Coyah. Ils m´ont demandé “Tu sais pourquoi on t’a arrêté?” J’ai dit non! On m’a demandé tu es dans quelle plateforme WhatsApp? J’ai dit: oui, je suis dans plusieurs plateformes WhatsApp notamment Coordination Internationale du Fouta Djallon pour le respect des droits humains et le développement durable (CIFD).

Ils m’ont posé la question de savoir quel est l’objectif de cette plateforme? J’ai dit c’est une plateforme où les ressortissants des neufs Diwès (provinces) du Fouta discutent pour le développement des localités du Fouta, la sensibilisation des jeunes pour éviter la clandestinité, travailler afin de développer le Fouta et surtout lutter contre la division entre les filles et fils du Fouta. On a fait 37 jours à la DPJ où on a été sequestré. On nous a enfermé dans une cellule qu’on appelle cellule Mathias à la DGRI. C’est un endroit non aéré”, a -il expliqué avant de souligner que la plateforme qui regroupe 20 mille personnes a été créée en 2022 par un certain Elhadj Mody Sory Barry.

 

En réponse à une question du ministère public sur la convention d’établissement de la plateforme en Guinée, l´accusé a fait savoir qu’il n’a eu aucun document de ce genre. Il a mentionné que l’ONG a un agrément international et que son rôle dans cette plateforme consistait à sensibiliser.

 

À la barre, l´accusé a aussi fait état des actes de tortures qu’il aurait subi à la DPJ. .

 

“Quand ils m’ont dit de signer le papier je leur ai dit que je ne signe pas tant qu’ils ne me diront pas ce qui est écrit dedans. Ils disent qu’ils ont les renseignements généraux. C’est en ce moment ils ont commencé à me torturer (à la DGRI). Ils ont dit que si je ne signe pas ils vont m’amener à Makambo et ils vont me torturer plus que ce qu’ils m’ont fait ici”, a-t-il indiqué.

 

Après la déposition de Mamadou Lamarana Guèssé Diallo, maître Alseny Aïssata Diallo, un des avocat de la défense a sollicité auprès du tribunal de mettre leurs clients à leur disposition pour qu’ils se présentent avec eux à chaque audience. Une demande à laquelle le procureur de la République près le tribunal s’est opposé.

 

C’est ainsi que le président du tribunal Aboubacar Tiro Camara a rejeté la demande de la défense avant de renvoyer l’affaire au 1er mars 2024 pour la suite des débats.

 

Mamadou Macka Diallo 

666 660 366 

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